Les défis du SRAS-CoV-2

Une pandémie


Avertissement : nous ne donnons aucune information qui puisse être exploitée en vue d’un diagnostic médical ou pour la prescritption d’un remêde. Seul votre médecin peut le faire.

1 – Origine du SRAS-CoV-2

Le SRAS-CoV-2 est apparu (selon des données officielles) en Chine, à  Wuhan (province de Hubei). Le premier cas d’infection a été déclaré le 17 novembre 2019. C’est un corona-virus, le 3e connu. Il provoque un syndrome respiratoire aigu sévère (in English Severe Respiratory Acute Syndrome) ou SRAS (en français). Qualifiée de « gripette » par un Ministre inconscient, la maladie s’est peu à peu étendue. Elle est devenue pandémie, gagnant l’Europe puis les USA.

1.1 – Origine animale

L’origine du virus, en Chine, est liée à une ou plusieurs espèces animales sauvages consommées par la population chinoise. Il y a une controverse sur le sujet. Des rumeurs ont donné d’autres origines réputées malveillantes et sans fondement.

Un ou deux virus auraient fusionné et le résultat a sauté la barrière homme-animal. M. André Bervillé (DR-INRA ER) m’a fait remarquer que depuis que l’espèce humaine a domestiqué des animaux, nous n’avons cessé de faire face à des maladies émergentes. Le virus viendrait « d’une chauve-souris (un mammifère volant). Ces animaux sont connus comme réservoirs de nombreux virus qui ont émergé (rougeole, oreillons, grippe, encéphalites, …) » (d’après Sciences et Avenirs n° 878, avril 2020, p. 70). Un hôte intermèdiaire, le pangolin, mangeur de fourmis, a pu être l’hôte intermédiaire. C’est une espèce protégée, menacée d’extinction, braconnée et importée (en Afrique, en Indonésie et en Chine). Le traçage de la généalogie du SRAS-CoV-2 est une entreprise colossale, un travail de bénédictin.

Quel est l’intermédiaire entre la chauve-souris qui vole et le pangolin qui trotte à ras du sol ? La réponse pourrait être la fourmi qui mange les crottes et l’urine des chauve-souris. Le pangolin se régale des fourmis, ses proies habituelles. On sait que le SRAS-CoVi précédent était véhiculé par la civette palmiste masquée, ce qui a orienté les épidémiologistes vers le pangolin. Dans les marchés chinois, ces animaux sont entassés dans des enclos exigus. L’abattage sur place met les vendeurs-bouchers en contact avec les viscères et le sang des pangolins et autres animaux.

Le 31/12/2019, les autorités chinoises déclarent l’épidémie. Le 23/01/2020, soit un petit mois après, les autorités chinoises mettent en quarantaine des millions de chinois.

1.2 – Voyageurs et porteurs du virus

Les voyages de Chine vers l’extérieur ne sont pas interdits, notamment par avion. Auparavant, le virus a voyagé à pied, en motocyclettes, en avion. Si la France a refusé de fermer ses frontières au prétexte que le virus n’a pas de passeports, ses porteurs en ont. Le voyage a commencé à pied par la Chine, il a continué par avion : deux premiers cas sont confirmés en France le 24/01/2020. Virus aéroporté ? Voyageur sans passeport ? Des couenneries.

Nous connaissons un ami qui rentrait du Vietnam et a fait escale à Pékin. A son arrivée à Pékin, lui et son groupe ont été « épluchés » à leur arrivée : température, réactifs, interrogatoire, … A leur arrivée à Roissy-en-France (aéroport Charles-de-Gaulle), rien, oualou, nada, niemals, … et TGV vers Montpellier ! Il aurait pu ramener du CoViD-19 ! Heureusement, cela n’a pas été le cas. Mais il y a eu des voyageurs chinois et autres en provenance de l’Ubei qui sont venus en France, en Suisse, en Italie …Sur leurs deux pieds mais assis dans des avions et des voitures.

1.3 – Les épidémies en France et alentours

Le 28/02/2020 plusieurs foyers épidémiques se révêlent, la France passe au « stade 2 ». Le 8/03/2020, la France enregistre plus de 1.000 cas ! Le 11/03/2020 l’OMS déclare l’état de pandémie, le monde est atteint, les porteurs de virus ont voyagé. Le 17/03/2020, 4.500 cas sont confirmés, la France est passée au « stade 3 ». Le confinement général est décrété en France. Entre-temps, les frontières françaises ne sont pas fermées mais ce sont nos voisins qui les ferment. Le premier tour des élections municipales se tient le 15 mars 2020 ! Nos voisins sont touchés, la pandémie couvre l’Europe et s’étend aux USA. biggrin biggrin mad mad confused confused

2 – Les caractèristiques du virus

2.1 – Les rouages de la CoViD-19

Ce virus commence son infection discrètement, sans bruit.

2.1.1 – Le silence de la maladie à ses débuts

La pathologie ou la CoViD-19 est une atteinte du système respiratoire (Syndrome Respiratoire Aigü Sévère ou SRAS). Le principal danger de ce SRAS est de ne pas déclencher de symptômes pendant plusieurs jours. Le malade a l’ai sain ! Ce sont entre 35 et 50% de malades infectés qui sont potentiellement aussi contagieux que les personnes qui présentent des symptômes.

2.1.2 – Le mode de contamination

Les irritations des fosses nasales provoquent des éternuements qui projettent des gouttelettes de mucus contenant des virions (particules virales). L’irritation de la trachée, des bronches et bronchioles provoque des toux qui projettent des particules de mucus et des gouttelettes de salive infectée.

2.1.3 – Les premiers symptômes et l’aggravation

L’apparition de fièvre et l’aggravation de la toux et des éternuements doit alerter. Ces symptômes sont jugés « bénins ». L’absence de dépistage et la diffusion silencieuse font que passé un certain point, il se déclenche un afflux soudain de malades atteints de manière sévère. La toux est sèche ou grasse, des difficultés respiratoires apparaissent (les alvéoles pulmonaires sont atteintes). Les risques d’aggravation augmentent avec l’âge et avec des maladies associées (maladies cardiaques, hypertension, diabète, bronchite chronique, etc.).

Même avec des soins intensifs, la maladie peut déclencher une réaction immunitaire générale inflammatoire. Une ventilation artificielle ou l’administration d’oxygène peuvent se révèler nécessaires : un lourd dispositif.peut intervenir, l’ECMO (oxygénation par membrane extracorporelle).

Appareillage ECMO (Wikipédia : cliquez sur la photo)

D’autres symptômes doivent attirer l’attention : la perte de l’odorat et du goût. Le virus s’en prend à toute la sphère orale (bouche, …). Les médecins commencent à mettre en évidence une généralisation du virus à des organes comme les reins, le foie, le système nerveux central, … Il y a des surprises à venir. Les soignants doivent prendre le maximum de précautions pour prodiguer les soins en se protégeant.

2.1.4 – La seconde phase : tempête cytokinique

Puis arrive une seconde phase alors que le virus est combattu par l’organisme aidé par les médecins, en hôpital. Le système immunitaire du patient sur-réagit. Cette réaction immunitaire est due à la « tempête cytokinique  ». L’issue peut être fatale au patient. Cette tempête est responsable de dommages collatéraux, c’est-à-dire de lésions autres que dues directement au virus.

2.2 – Dommages collatéraux

La tempête cytokinique ou hyper-réaction immunitaire va causer des dommages que nous qualifions de collatéraux. L’organisme s’en prend à lui-même, c’est une réaction auto-immune. Les malades qui sont traités peuvent croire qu’ils sont guéris. C’est ce qu’affirme le médecin urgentiste Gérald Kierzek. Le malade a été soigné, il n’est pas guéri et doit faire l’objet d’un suivi par un bon médecin généraliste pendant au moins un an.

Un de mes amis très cher vient de revenir chez lui : une grande fatigue me dit-il. Il faut du repos mais aussi une alimentation saine ne fatigant pas les reins (pas d’alcool, des légumes, …). Certains patients doivent suivre des séances d’orthophonie (cordes vocales malmenées par l’intubation), de kinésithérapie, … De la ré-éducation sous contrôle médical.

Les patients revenus chez eux sont-ils guéris, le virus a-t-il été éliminé ? Le suivi, dépistage par tests, est fondamental pour déclarer que le virus n’est plus là et la vaccination doit pouvoir prévenir touts contamination et toute reprise de l’épidémie.

2.3 – Survie du virus

Le virus est un microorganisme infectieux qui se présente sous deux formes :

  • une forme extracellulaire (un virion) entouré d’une capside plus ou moins résistante au milieu environnant.
  • une forme intracellulaire plus ou moins active ou dormante qui, lors de son réveil, détourne la machinerie cellulaire hôte pour se multiplier. Cette forme, ou pro-virion, sert à répliquer le virus laquelle provoque généralement des lésions chez son hôte du fait de la mort des cellules infectées.

Sous la forme extracellulaire, le virus peut survivre un certain temps dans une gouttelette de mucus expectorée. La survie va dépendre de la dessication de la gouttelette et de son exposition aux rayons ultraviolets de la lumière solaire. On pense que le virus ne résiste pas au savon, au gel hydroalcoolique sur les mains. Il ne résisterait pas dans le milieu marin ni dans l’eau des piscines traitée au chlore et à ses dérivés.

Le virus, sous sa former intra et extra-cellulaire, reste vivant dans les cadavres de personnes décédées pendant 5 jours, ce qui implique de la part des thanatologues (employés de pompes funèbres) le maximum de précautions. Ceci explique une certaine propension aux incinérations de cadavres plutôt qu’a leu inhumation.

Une inconnue demeure : la survie du virus dans un organisme ne présentant plus de symptômes. Une autre inconnue est la pérennité des anticorps naturels de l’organisme qui a été atteint et qui semble guéri.

3 – Petit virus, grande crise économique

Les malades, heureusement, guérissent mais on ne sait pas si l’immunité qu’ils ont acquise est pérenne. Mais il y a eu des décès et la peur générée a eu des conséquences sur la vie économique des pays touchés.

3.1 – Impact du virus

Les données en provenance de Chine sont soupçonnées de minimiser l’étendue exacte du virus tant en nombre de décès qu’en surface géographique. Les chiffres officiels donnés par la Chine font état de 4.000 morts dans le Hubei. À Wuhan, épicentre de la pandémie, 50.000 personnes ont été contaminées pour 2538 décès, selon les chiffres officiels délivrés par les autorités chinoises.Ceci n’explique pas le nombre d’urnes funéraires livrées aux familles. Un journaliste estime lui à 59.000 le nombre de décès pour la seule ville de Wuhan. L’économie du pays a été sévèrement impactée.

Le manque de préparation de notre pays en nombre de lits de réanimation, en appareillages divers, en outils (masques, gants, survêtements, …) et surtout la déficience intellectuelle de certains dirigeants et hauts-fonctionnaires (énarques) a amené à confiner la population le 17 mars 2020 et à stopper une partie de l’économie nationale. Le déconfinement le 11 mai 2020 doit permettre la remise en marche du pays.

3.2 – Les produits stratégiques de lutte

La lutte contre la pandémie est passée par les soins aux malades. Ces soins ont montré :

  • la dépendance vis-à-vis de molécules pharmaceutiques dont la production a été délocalisée vers l’Inde et la Chine, conséquence de la mondialisation.
  • la dépendance vis-à-vis de productions d’appareillages d’hôpitaux produits à l’étranger, conséquence de la désindustrialisation de la France.
  • l’insuffisance du nombre de lits de réanimation en milieu hospitalier, conséquence de la politique de fermeture des lits menée par le gouvernement et ses agences.
  • la pénurie de vêtements spécialisés pour la protection des personnels soignants, conséquence de la désindustrialisation de la France.
  • l’impact des pénuries sur les EHPAD (maisons d’accueil de personnes âgées), conséquence des pénuries ci-dessus.
  • les lourdeurs administratives dues à des fonctionnaires peu enclins à évaluer leurs responsabilités et plus enclins à ouvrir des parapluies protecteurs, persuadés que ne pas prendre d’initiatives leur assure une certaine tranquilité, conséquences de la formation des énarques et de l’existence de corps de fonctionnaires cloisonnant les administrations.
  • et autres lourdeurs …

Les conséquences des incuries diverses a été atténuée et contournées par le dévouement des personnels de santé, par une réactivité des collectivités territoriales et de citoyens. Le principe de subsidiarité a joué à fond. Régions, communautés de communes et métropoles, départements, communes, particuliers, …. ont réagi contre les réglementations et les féodalités de toutes sortes (État, administration, politiques, chefs [de services divers], intermédiaires, etc. cf Marianne n° 1209 du 13 au 11 mai 2020).

Les lois ne doivent pas s’opposer à l’intérêt général mais doivent être au service du bien public, selon Mme Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, ancienne ministre. Cette grande dame a bien insisté. Elle a oublié qu’elle n’avait pas le droit de commander des masques, elle l’a fait au nom de l’intérêt général. (Voir l’article du site Citoyens34).

3.3 – Remise en route du pays

Le slogan « rien ne doit être comme avant » est brandi comme une menace contre ceux qui ont failli et contre lesquels des citoyens ont déposé des plaintes. Nous, écologues, voyons l’avenir comme positif pour nos enfants et petits-enfants. La remise en route devra faire plus de place aux sciences de l’environnement et à l’écologie sur un plan national, régional (Europe, ….) et international.

La recherche s’active dans tous les pays pour trouver un vaccin efficace qui nous est promis, bientôt … Vers la fin 2020 au mieux !

Nous avons aggravé la dette financière de manière colossale et nos enfants ne doivent pas en souffrir.

Épilogue

Il est impossible de conclure, la situation évolue chaque jour dans un sens favorable, le nombre de décès diminue, le nombre de patients sortants d’hôpital augmente et le nombre de malades en réanimation diminue.Un grand absent de cette crise est le problème des déchets. Masques, gants, surblouses, surchaussures, coiffures (charlottes) sont jetables mais pas n’importe comment. Avec les seringues, les aiguilles diverses (…), tout ce qui a été en contact avec des fluides infectés de virions, doit faire l’objet d’un traitement. En urgence, pour casser la transmission du virus, cadavres et matériels ont été dirigés vers les incinérateurs. On verra ailleurs et après ? Non, il faut y réfléchir dès maintenant pour ne pas ajouter du malheur au malheur. Si le feu détruit les germes pathogènes et notamment l’agent  SRAS-CoV-2 de la CoViD-19, n’oublions pas que le traitement de ces déchets ajoute de la matière à des procédés de traitement que nous ne cessons de dénoncer depuis des années, dont les incinérateurs de nos régions.

Le mensuel Sciences et Avenir (n° 878, avril 2020, pp. 58-64) pose les problèmes de la décennie cruciale du climat (2020-2030, pp. 58-61) et de l’impact de l’exploitation des hydrocarbures en zone maritime profonde (pp. 62-64). Face au nombreux défis posés par l’Environnement et l’Écologie, soyons humbles et sachons écouter les scientifiques pour trouver un accord entre l’Écologie et l’Économie. Ce problème que j’ai eu personnellement à affronter en 1980 avec mes collègues de la Mission des Études et de la Recherche du Ministère de l’Environnement (alors situé 14 boulevard du Général Leclerc à Neuilly-sur-Seine). Cette mission n’existait plus quand le Ministère a déménagé au 12 avenue de Ségur à Paris. Le voisinage du Ministère de la Santé n’a pas permis une meilleure communication. Nous sommes, je l’espère, en marche vers un monde nouveau.

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Montpellier le 24 mai 2020

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques mention Écologie
Président de l’ODAM, Trésorier du CIDES34
Cadre technique supérieur de la Recherche (IR-CNRS ER)
Ancien Auditeur de l’Institut des Hautes-Études de la Défense Nationale

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LeThôt : engagements non tenus, loi non respectée, site dégradé

L’ancienne décharge du Thôt : des engagements non tenus, un environnement mal entretenu et pollué

Sur la Commune de Lattes, sur la rive droite du Lez et à droite de la route Montpellier-Palavas (D986), trône une colline artificielle de 27 m de haut et de plusieurs centaines de mètres de longueur (1 km de longueur sur 500 m de largeur). L’histoire de ce lieu est parfaitement racontée par le Rapport de la Cour Régionale des Comptes 116/676 en date du 26 juillet 2011 (accès  par ce lien internet).

Fig. 1 Cette vue montre bien (à gauche) sur le panneau, les marques de propriété de Montpellier-Métropole

L’accès (fermé) se faisait par un chemin sur la D185, à quelques dizaines de mètres du carrefour D986 x D185. L’examen sous Google-Earth donnerait 1.000 m pour le grand axe NO-SE et une largeur de 400 m sur le petit axe SO-NE. Un beau monument au sommet duquel il ne manque que la statue de son promoteur, le célèbre Georges Fêche.

Nous empruntons à l’excellent rapport de la Cour l’historique de cette calamité. Nous avons structuré la partie du rapport avec titres et sous-titres et revu la rédaction, notamment sur un plan technique.

1 – Historique

Le début paraît anodin, la suite l’est moins. Pourtant, des citoyens veillent. Nous en voulons pour preuve le document publié par Jacky Chanton le 30 décembre 2008 qui lançait une des premières alarmes (cliquez sur ce lien) puis avec le récent rapport rapport de visite fait par Jacky Chanton, en préambule à cet article (cliquez sur ce lien).

1.1 Débuts difficiles

Tout commence avec la vente par la SAFER locale de l’époque à l’Etat d’une parcelle de 52 Ha au sud de Maurin, à la limite de la commune de Villeneuve-les-Maguelonne. La ville de Montpellier en dispose et y ouvre une décharge publique dont un arrêté préfectoral de 1967 autorise l’exploitation mais en limitant la hauteur à 2,5 m. Cet historique a été publié sur le site de l’ODAM (article de J. Chanton du 20 octobre 2008). Notre ami lattois est particulièrement motivé, nous aussi !

La suite est dévoilée par la Cour qui constate la vente en 1972 du terrain au District de Montpellier. Une convention d’exploitation est signée entre la ville et le District pour la période 1/11/1975 au 31/12/1980. Cette exploitation est exercée par le District en lieu et place de la Commune de Montpellier. Le site devient l’exutoire d’une majorité de communes du District et la gestion du site est confiée à la société Louis NICOLLIN en 1987.

En 1980, arrêt du Conseil d’Etat confirme que « le district n’avait pas compétence pour exploiter cette décharge. ». En effet, l’arrêté d’exploitation préfectoral stipulait qu’en cas de changement d’exploitant par la ville, le successeur devait en faire la déclaration dans le mois suivant. L’inobservation des conditions pouvait entraîner la fermeture du site et des sanctions pénales.

1.2 Régularisation

En Mars 1988, une régularisation intervenir, l’Etat « régularise » la situation en transférant l’exploitation de la décharge de la ville de Montpellier au District (les guillemets du terme régularise sont de la Cour des Comptes !) par un arrêté préfectoral.

1.3 Nouvelles réglementations

En février et mai 1983, de nouvelles dispositions soumettent les décharges existantes à des obligations de mise en conformité. En 1987, une circulaire adressée aux Préfets, fixe les prescriptions à imposer aux décharges anciennes :

  • isolement,
  • eaux de ruissellement,
  • hauteur maximum,

Pour les décharges anciennes, la circulaire précise que des délais de mise en conformité seront l’objet d’arrêtés préfectoraux complémentaires.

La mise en décharge des déchets est définitivement interdite par la loi n° 92-466 du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi que des installations classées pour la protection de l’Environnement.

2 – Les irrégularités et les transferts de responsabilités

2.1 Dépôt des dossiers

Le dossier qui devait être déposé avant le 14 juin 1998 ne sera finalement déposé qu’en décembre 1999 et INCOMPLET. Le dossier complété a fait l’objet d’une analyse critique en avril 2000 et sera soumis à l’avis de la commission locale d’information et de surveillance (CLIS, qui avait été créée pour ce site).

2.2 Interventions des autorités

Une mission de l’Inspection générale du Ministère de l’Environnement va donner un avis que devra suivre le Préfet. Celui-ci émettra un arrêté complémentaire du 29 juin 2002 conformément à l’arrêté ministériel du 9 septembre 1997, fixant les conditions de la poursuite de l’exploitation dont le terme était alors fixé au 30 juin 2002, en prévoyant des améliorations concernant :

  • le captage,
  • le traitement du biogaz,
  • la gestion des lixiviats (les jus de décharges),
  • la surveillance de l’impact sur l’environnement.

L’exploitation de la décharge (baptisée Centre de Stockage) est suspendue (arrêté préfectoral du 18 juin 2004). La Collectivité d’Agglomérations (CAM) est mise en demeure de présenter un nouveau dossier de demande d’autorisation d’exploiter, en vue de régulariser l’exploitation du Centre de stockage du Thôt ! Cela fait suite à un avis de la Cour Administrative d’Appel de Marseille en date du 3 juin 2004. Une enquête d’utilité publique (22 août au 30 septembre 2005) conduit à un avis favorable. Par arrêté préfectoral du 19 décembre 2005, le Préfet a autorisé l’exploitation du centre avec activité de stockage et ce jusqu’au 20 juin 2006 et jusqu’au 31 décembre 2006 pour le transit des déchets (quai de transfert jusqu’à fin septembre 2008 pour les ordures qui vont faire du tourisme vers d’autres décharges hors de l’agglomération de Montpellier.

2.3 Vers la fermeture du site

Le site ne peut plus accueillir d’ordures ménagères, il doit fermer moyennant des travaux. La zone nord a été définitivement couverte, le réseau de collecte des lixiviats est rattaché à la station d’épuration Maéra. Le site subit un traitement paysager.

2.3.1 Travaux de réhabilitation

Des travaux dits de réhabilitation vont comprendre une installation de valorisation énergétique du biogaz qui sera capté à travers plus de 100 puits forés dans la masse de déchets posés là et culminant à 21 m. Ces travaux autorisés par arrêté préfectoral du 2 avril 2007 ont duré 5 mois et coûté la bagatelle de 1,4 Millions d’€uros HT.

2.3.2 Exploitation du site par la SERM

Une convention d’exploitation signée pour 15 ans, le 2 mai 2006, confie à la SERM le terrain et le biogaz. Celle-ci est chargée de financer, réaliser et exploiter une installation de production d’électricité par groupes électrogènes actionnés par le biogaz (moteur de co-génération). La SERM percevra en contrepartie les recettes d’une redevance annuelle prévisionnelle de 35.000 € HT. Par avenant du 7 mars 2008, l’exploitation de l’installation est transférée à la Société Énergies du Sud. L’installation devra fonctionner 15 ans, terme estimé de la dégradation biologique de la fraction fermentescible des ordures ménagères. Énergies du Sud est un opérateur énergétique local de développement des énergies renouvelables et la maîtrise des énergies de la SERM. Cet opérateur de l’Agglo de Montpellier depuis 25 ans est associé à :

  • la Caisse des Dépôts ,
  • GDF-Suez,
  • la Caisse d’Épargne Languedoc-Roussillon
  • DEXIA.

2.3.3 Une centrale photovoltaïque

L’Agglo (CAM) a annoncé le 10 décembre 2009 le lancement de la réalisation dune centrale photovoltaïque de 82.000 m2 sur le site de la décharge du Thôt, pour un coût estimé de 30 M€ et devant permettre la production de 13 millions de Kw chaque année (soit l’équivalent de la consommation électrique d’environ 5.500 personnes), en évitant l’émission de près de 5.500 tonnes de CO2. Cette production devait s’ajouter aux 6,3 millions de Kwh générés par l’unité de valorisation du biogaz installée en 2008 sur le site (voir ci-dessus §2.3.2). Le projet s’inscrivait dans une volonté de l’Agglo de valoriser ses sites « sans avenir ». Dans le schéma de développement des énergies nouvelles adopté en 2009,  la réalisation devait être confiée au groupement Énergies-Sud / la Compagnie du Vent (propriété de GDF-SUEZ). Le groupement devait verser à l’Agglo, dans le cadre d’une convention d’occupation du domaine public, une redevance annuelle fixe de 90 à 180.000 €, avec une part variable correspondant au partage de la recette excédentaire en cas de dépassement de l’objectif annuel prévisionnel de la production d’électricité prévue. Après la phase d’études prévue en 2010, le démarrage des travaux était prévue pour mai 2011 pour une mise en production en janvier 2012.

L’Agglo avait identifié 150 ha de terrains susceptibles de recevoir des installations photovoltaïques au cours des 10 ans à venir.

L’ODAM, membre fondateur du CIDES, avait salué en son temps, en septembre 2009, les futures réalisations prévues par l’Agglo (cliquez sur ce lien). Qu’en est il de nos jours, en 2020, après avoir lu l’article de l’Agglorieuse (voir ci-dessous).

3 – La réalité actuelle

Le journal satyrique “L’Agglorieuse” publiait un article le 13 novembre 2013 page 4, sous la plume de Bernard LOURY un triste constat. Le site du Thôt était à l’abandon. Nous disions que cet article «montre les installations de la décharge ouvertes à tous les vents, une centrale à méthane à l’abandon, des vanne entourées de végétation et fait état d’odeurs de gaz ! Ceci est illégal. L’Agglo est responsable de cette décharge et de l’entretien en bon état de tous les dispositifs de recueil et de valorisation du méthane qui s’y dégage. ». Pourtant, un numéro du magasine “Harmonie” publiait sur sa couverture une photo-montage avec des lignes à haute tension partant du Thôt. Un autre numéro (n° 227 de mars 2006) clame en page 27 “Faire de l’Agglomération de Montpellier l’une des métropoles les plus vertes d’Europe“.

3.1 La centrale à biogaz

Le 13 novembre 2013, le journaliste de l’hebdomadaire « l’Agglorieuse » indique qu’il a vu un site à l’abandon. En cherchant sur Internet, nous tombons sur une publication dans “La Centrale des marchés” en date du 11 mars 2016 pour un marché de “Démantèlement et remplacement des unités de combustion du Gaz, CET du Thôt” (clôture au 4 avril 2016, marche n° 4064VD16 : MM. O. PRADEAU et J. LECOMTE). Il y est précisé que « Le bilan de production du biogaz existant de l’unité de valorisation énergétique couplée à la vétusté des unités de combustion conduisent à prévoir leur remplacement par une torchère atmosphérique automatisée (objet du présent marché. » Donc, plus de centrale de production au biogaz. Le biogaz qui s’échappe (méthane-CO2) s’en va dans l’atmosphère ?

Mais, au moins, la centrale a été remplacée par une torchère comme le précisait le marché ? Une reconnaissance visuelles autour de la décharge ne montre AUCUNE trace de torchère. Un survol grâce à Google Earth (vues par satellites, images SPOT du 10/07/2018, point latitude 43° 32.421′  longitude 3° 53.326 E) permet de conclure sur les  torchère(s) :  nada, rien, oualou, niemals, … C’est la vue du quai de réception actuel de la déchetterie. Malgré un survol attentif, plus au nord (point 43° 42.432 x 3° 53.458) une plateforme (?) mais aucune trace de torchère. Où sont elles passées ?  Nous continuons vers la pointe nord de la décharge (point 43° 32.767 N x 3° 52.778 E) : on distingue encore des restes de l’usine électrique ? Un peu vers l’ouest on voit nettement trois bassins (décantation ?, près de la Mosson, pleins d’une eau glauque (un beau vert sombre) !. Aucune trace de quelconques torchère.

Donc la décharge pollue allègrement l’air avec le biogaz. qui n’est ni valorisé ni brûlé ! Rappelons que ce biogaz contient (cliquez sur ce lien).

3.2 Le mauvais état du site

Il ne faut pas être grand clerc pour constater le mauvais état du site, mal entretenu. Le survol Google Earth au grossissement maximum permis par les vues, montre une végétation de buissons en train d’envahir peu à peu le site sous forme de taches “peau de léopard”. Des traits qui pourraient être des tuyaux ou leurs restes convergent vers la pointe nord de la décharge. Leur trace floue ne peut être confondue avec les chemins d’exploitation très nets qui partent de l’entrée sur la D815. Un de ces chemins escalade le monticule jusqu’à 27 m et redescend vers le nord, rejoignant les chemins qui contournent à l’est et à l’ouest le massif de déchets recouvert.

Les eaux de pluie s’infiltrent dans la couverture, une partie ruisselle. Cette eau infiltrée lessive le massif se mêlant aux lixiviats. Elle ressort pour partie coulant vers les fossés de drainage don on ignore l’état actuel et l’efficacité. Une partie s’infiltre dans le sous-sol.

Les deux cours-d’eau qui encadrent la décharge paraissent pollués par les jus-lixiviats qui sortent à la base du massif d’ordures . Les géologues assurent que la vase sur laquelle a été constitué le dépôt d’ordures s’est enfoncée sous le poids des dépôts. La nappe phréatique et le socle (calcaires fissurés ? : à expertiser par un géologue) sont peut être atteints par les effluents du massif d’ordures. A l‘inventaire des sites Natura2000, figure la commune de Lattes, avec les étangs palavasiens tout proches. Sur la vue Google Earth apparaissent bien visibles les dits étangs (Etangs de l’Arnel, du Prévôt, de l’Orts). Les deux premiers sont susceptibles de recevoir les mauvais effluents mal captés et dont nous demandons que soit expertisée leur réseau de collecte et leur traitement effectif.

La station de pompage située au nord de la décharge évacuerait ses eaux  (pollution à vérifier) dans le milieu environnant (ruisseau du Rieucoulon et ruisseau du Gramenet). Est-ce réglementaire ?

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Fig. 2 : station de pompage au nord du Thôt

Cette station est-elle opérationnelle ? Où envoie-t-elle cette eau ?

3.3 Les suites à donner

Nous alertons les autorités de l’Etat sur les manquements notoires aux obligations contractées par les autorités actuelles. Quelles sont les obligations des parties en présence ? Le Cour des Comptes souligne que l’exploitation a changé de mains.

3.3.1 La SERM exploitant ?

La Société d’Équipement de la Région Montpelliéraine est une société d’économie mixte (une SEM) associant la puissance publique (ici l’agglo devenue métropole), actuellement le groupe SERM / SA3M. La Cour des Comptes souligne l’existence d’un contrat signé le 2 mai 2006 pour 15 ans confiant la jouissance du terrain et du biogaz jusqu’en 2021 ! Un avenant a transféré l’exploitation à Énergies du Sud, un groupement “mixte” dont un des composants, DEXIA, semble avoir eu des problèmes ?

2.3.2 La centrale photovoltaïque

En mars 2020, aucune trace de la centrale photo-voltaïque annoncée (30 M€). L’Agglomération a un héritier, Montpellier-Métropole. Selon le principe de la continuité administrative, le successeur de l’Agglo est tenu d’exécuter les obligations et directives de son son prédécesseur, au moins de justifier leur non-exécution.

Épilogue

Feu Madame Nicole Moschetti-Stamm avait conseillé de«  recouvrir le Thôt et de l’oublier ».Son conseil semble avoir été suivi, sauf que des associations de défense de l’Environnement veillent, des collectifs se sont constitués. Ils veillent et lancent ici l’alerte aux autorités locales, régionales et nationales. On ne peut laisser les choses en l’état sans réagir.

En juillet 2007, l’Observatoire des Déchets, de l’Environnement et de la Santé de l’Agglo de Montpellier (ODAM) faisait une proposition qui revenait à grignoter le Thôt. Plus de 13 années ont passé, de l’eau souillée a coulé vers le Lez et le Coulazou, de l’argent aussi est parti vers des directions pas claires du tout, le problème du Thôt est toujours là devant nous avec, en prime, des odeurs méphitiques, des eaux souillées et des hordes de sangliers qui viennent se faire piéger dans des collets en acier posés dans les trous de la clôture (la pratiques des collets est interdite par la loi !). Des sangliers attirés par les ordures et pas du pain répandu sur le sol viendraient s’y prendre ? Il faudra le vérifier. Nous avons eu l’information qu’un chien a été pris dans un de ces collets. Il faudra bien faire toute la lumière sur les braconniers qui posent ces collets. L’abandon du site profite bien à quelqu’un ? Dura lex, sed lex !

Jacky Chanton a publié le 16 mars 2020 une belle série de photographies sur Facebook (cliquez sur ce lien).

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques
Ancien chargé d’études de haut-niveau au Ministère de l’Environnement
Président de l’ODAM, membre du CIDES34

le webmestre




Maera : projet de modernisation, contribution EUP 2

CONTRIBUTION A L’ENQUETE PUBLIQUE DE l’ACTUALISATION, EXTENSION ET MODERNISATION DE LA STATION D’EPURATION MAERA

Lattes, le 3 Septembre 2019

A l’attention de Monsieur le Président de la Commission d’enquête

Monsieur le Président,

Comme ce n’est pas habituel, et dans le cadre de la démocratie participative citoyenne,  je remercie les membres  de la commission d’enquête publique et en particulier son Président pour avoir organisé la réunion d’information relative à la réactualisation, extension et modernisation de la station d’épuration MAERA le 10 Juillet 2019 sur la Commune de Lattes.  Elle avait pour but de présenter les aménagements de ce projet et ainsi permettre un débat « Questions / réponses » entre les services « eau et assainissement » de la Métropole et les citoyens. 
Je regrette cependant que les dates  de cette enquête publique , pour un sujet aussi important, soit organisée durant la période des vacances. Toutefois je se suis gré de ce report de date au 4 Septembre 2019, même si nos associations n’auront pas pu ce concerter durant cette période. 

Les objectifs de Montpellier Métropole :

  • Limiter au maximum l’impact de Maera, en temps de pluie, sur la qualité des eaux du Lez Améliorer la cadre de vie des riverains
  • Tendre vers zéro nuisance
  • Contribuer à limiter l’empreinte sur l’environnement
  • Faire de Maera une station à énergie positive
  • Développer toute forme de valorisation (réutilisation partielle des eaux usées traitées)
  • Montpellier Méditerranée Métropole s’est fixée, dans le cadre du présent projet, l’objectif d’améliorer les performances de traitement de la station.

 La station Maera collecte les eaux usées de 19 communes :

  • 14 communes de Montpellier Méditerranée Métropole
  •  3 communes de Pays de l’Or Agglomération (Carnon, Palavas, Saint-Aunès)
  •  2 communes de la Communauté de Communes du grand Pic Saint-Loup (Assas, Teyran)

La station de traitement des eaux usées existante possède une capacité nominale de 470 000 EH pour un volume journalier admissible de 130 000 m3/j.

 Quel est le constat sur le choix de l’émissaire en mer et du projet de Montpellier Méditerranée Métropole pour la réactualisation, extension et modernisation de la station d’épuration de la Céreirède ?

  •  Un  choix onéreux et contestable du rejet des eaux traitées à partir d’un émissaire en mer (2005) :
  • Onéreux : 65 Millions d’euros pour le seul émissaire en mer.

Coût global :  Le premier chiffrage avec le rejet en mer était un peu élevé, selon l’agence de l’eau, soit un montant prévu de 112,8 Millions d’euros ?  En réalité la note finale sera de 150 Millions d’euros, ce qui en fait la station la plus chère de France et certainement d’Europe pour sa capacité épuratoire en équivalents habitants.

Contestable : Cette station pollue en permanence la mer et le Lez après de forts orages jusqu’à ce jour et par voies de conséquences des effets négatifs sur la qualité des eaux des étangs et du littoral.

Voilà la présentation des performances annoncées de MAERA par Montpellier Agglomération :

Montpellier: dans l’exercice de ses compétences assainissement, la Communauté d’Agglomération ne veut assurer le plus haut niveau de collecte et de traitement des eaux usées et de rejet des eaux épurées afin de protéger notre environnement naturel. 

La station pourra, alors, traiter 130 000 m3 par jour (soit les effluents d’une ville de 470 000 habitants) contre 80 000 m3 aujourd’hui et offrira de nombreux avantages.

Parmi les avantages qu’offre la nouvelle station MAERA depuis le 1er trimestre 2006, on peut citer :

  • l’assurance du meilleur taux d’épuration possible à ce jour,
  • la garantie de la qualité des eaux de baignade du littoral maritime,
  • la réhabilitation du Lez et des étangs,
  • la sauvegarde du milieu marin et des métiers de la pêche,l
  • le traitement des eaux de pluie,
  • la suppression sonore et olfactive de proximité,
  • une parfaite insertion du site dans l’environnement,
  • la mise en œuvre d’un système de contrôle et de surveillance permanente des installations …
  • Une gestion technique discutable puisqu’elle n’a jamais répondu aux objectifs qui ont été annoncés par l’Agglomération depuis sa rénovation, extension, modernisation de 2005 :

Quel est le bilan de la station « MAERA » neuf mois après son inauguration ?

Les membres du comité de suivi de cette station nous informent que les performances de dépollution à 95% annoncé par Véolia et l’Agglomération de Montpellier ne sont pas respectées … !

La capacité épuratoire de la station parait nettement sous-évaluée par rapport aux annonces des performances par l’Agglomération de Montpellier.

Elle est censée traiter un volume journalier admissible moyen de 130 000 m3/j, donc, 47 450 000m3/an.

  • Bassin d’orage avec une capacité déjà insuffisante dès 2008 :

Avec le bassin d’orage, la grande partie des eaux pluviales, hors intempéries importantes, se trouvent captées dans l’ouvrage enterré à une profondeur de 8 mètres ; elles sont ensuite dirigées pour leur assainissement jusqu’à la station d’épuration de la Communauté d’agglomération de Montpellier, MAERA.

Lors des orages exceptionnels au-delà du bassin d’orage, un chenal aval a été construit afin que les pluies dépassant la capacité du bassin aillent se déverser dans le Lez.

Intégré dans un vaste schéma d’amélioration de l’assainissement des eaux usées de la ville et des communes de l’agglomération, le bassin d’orage des Aiguerelles concilie deux objectifs : maîtriser les eaux du Lez et les risques d’inondations et préserver la qualité de l’eau. D’une envergure de 100 x 40 mètres, l’ouvrage béton est actuellement en période de mise en service. Fin 2008, sa surface sera aménagée pour devenir la partie arborée du site. 

  • La qualité de conception de MAERA, selon le Journal HARMONIE d’Avril 2008 :

« Cette triple certification, obtenue pour la première fois au monde, récompense la qualité de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de cette installation dans le respect de l’environnement » selon Monsieur Georges Frêche, président de Montpellier Agglomération.

  • « Nous visons l’excellence à Maera ». Un équipement en faveur du développement durable…Une station pour le futur … – La solution technique la plus performante … Selon Monsieur Antoine Frérot, Directeur général de Veolia Eau alors qu’en 2004 il vantait les mérites du recyclage et réutilisation des eaux des stations d’épuration.

Nous avons vécu une « intox médiatique » en dehors d’une véritable transparence des informations.

  • Quelles sont mes interrogations après ces autosatisfactions ?

Pourquoi n’avoir pas choisi le référentiel Européen EMAS ?

L’appellation EMAS est commune aux pays et aux entreprises, est le nom du référentiel « européen de management environnemental et d’audit system », qui offre la possibilité aux entreprises de prouver leur engagement dans le domaine de l’environnement. Proche de la norme ISO 14001, la valeur ajoutée d’EMAS réside dans la portée de la communication environnementale, régulièrement actualisée et validée par un expert indépendant.

« En Allemagne, en Autriche et dans les pays scandinaves, les entreprises ont compris que communiquer sur leurs performances environnementales était un enjeu stratégique, beaucoup plus qu’en France. Pourtant ce type d’exigences devrait devenir incontournable. 

DES PROJETS ONEREUX

La rénovation de station d’épuration de la Céreirède, elle sera appelée « MAERA »

Le cout excessif de la station d’épuration « MAERA » avec  quelques comparaisons (même période) :

  •  La station du Nouveau Monde de Caen Mondeville, pour une Agglomération de 330 000 Equivalents-Habitants, cout : environ 65 Millions d’euros. Mise en service en 2003, ce montant englobe l’aménagement paysager des jardins filtrants.
  • La station d’épuration de San Rocco (Italie), cout : 87 Millions d’euros pour  1,2 Millions Equivalents- Habitants, elle recycle ses eaux et permet l’arrosage de 22 000 hectares (an 2004).
  • La Station d’épuration MAERA, cout : 150 Millions d’euros afin de traiter les eaux pour 470 000 Equivalents-Habitants, pas de retour sur investissements des eaux,  elle pollue en permanence la Mer, dégage des odeurs pestilentielles et pollue le Lez après de fortes pluies. La présence importante d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le réseau, dégage des odeurs pestilentielles sur le territoire de Lattes centre avec des dangers possibles pour la santé.

Pourtant lors de l’enquête publique, j’avais souhaité le recyclage des eaux sur le site du Thôt puis la réutilisation des eaux (relance officielle de cette demande en 2010), ce qui aurait permis un gain d’environ 60 Millions d’euros, gagné par la suppression de l’émissaire avec la possibilité d’un retour sur investissements de plusieurs Millions d’euros/an, la création d’emplois tout en évitant des pollutions en mer. Aucun retour de l’Agglomération de Montpellier ? 

Aujourd’hui la volonté de Montpellier Métropole est l’extension de cette station : coût, 120 Millions d’euros à charge des ménages qui habitent la Métropole plus les villes hors Métropole qui sont connectées à MAERA. 

Cette nouvelle extension est pourtant contraire aux objectifs fixés par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse  qui préconise le recyclage  et la réutilisation des eaux. Ils ont été annoncés par  Monsieur Laurent ROY,  Directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse lors de la journée technique du 11 Mai 2016  organisée  par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à l’Hôtel de ville Montpellier dont le thème était : « UNE 2e VIE pour les eaux usées, C’est possible ». Puis  le Colloque à Lyon du 17 octobre 2016, dont le thème était : « La station d’épuration du futur, maillon de l’économie circulaire ». (J’étais présent à ces deux journées).

L’objectif principal de la réutilisation des eaux usées est non seulement de fournir des quantités supplémentaires d’eau de bonne qualité en accélérant le cycle d’épuration naturelle de l’eau, mais également d’assurer l’équilibre de ce cycle et la protection du milieu environnant. Par définition, cette réutilisation est une action volontaire et planifiée qui vise la production des quantités complémentaires en eau pour différents usages afin de combler des déficits hydriques. La France est le mauvais élève de l’Europe et même l’un des  derniers de la classe en matière de recyclage des eaux des stations d’épuration surtout par rapport à l’Espagne ou l’Italie … 

Réponses succinctes aux objectifs du Projet de Montpellier Méditerranée Métropole :

 Le projet qui est présenté consiste prioritairement à une actualisation / réactualisation de la station d’épuration de MAERA avec prise en compte d’une extension (passage d’une capacité de 470 000 EH à 660 000 EH) et enfin d’une modernisation. 

Afin de limiter au minimum l’impact de Maera, en temps de pluie, sur la qualité des eaux du Lez et améliorer le cadre de vie des riverains, c’est d’abord ne pas effectuer l’extension de Maera. C’est d’améliorer sa capacité en entrée de station et de traitement.  C’est de continuer à améliorer ou supprimer le réseau unitaire du pluvial et le remplacer par un réseau séparatif (pluvial, eaux usées). C’est de doubler, si nécessaire, la capacité des bassins d’orage de façon à permettre l’acceptabilité de prise en compte des ruissellements après des pluies intensives.

S’il est incontestable que la qualité de l’eau du Lez a presque retrouvé sa vie (en dehors des by-pass dans le Lez par temps de pluies), il n’en demeure pas moins que les habitants de la Lattes « la Céreirède » conservent un espace environnemental que personne ne souhaiterait avoir à côté de chez eux (esthétique, bruits, odeurs…). Le rejet en mer présente cependant un « avantage certain » pour éviter les pollutions du Lez puisque les pollutions vont en mer et par ailleurs, en cas de dysfonctionnements de MAERA les problèmes ne se voient pas ou pas ou pas assez tôt. 

Tendre vers zéro nuisance, c’est un souhait Métropolitain, souvent exploité (le dernier date de la dernière extension / modernisation de cette station et appelée MAERA) mais qui n’a jamais été mis en application et la mission parait impossible avec le projet présenté. 

Faire de Maera une station à énergie positive, oui, dans la mesure ou l’on respecte le principe de précaution, dans le cas de l’incinération des boues. Afin d’éviter les nuisances sur la santé des riverains, Il est donc impératif de transférer les boues de la station par une canalisation vers un site sans habitations sur un rayon de 500m à 1 km, ce qui laisserait la possibilité de traiter les boues de toutes les stations de la Métropole (A Marseille : le traitement des boues se trouve à 6 km de la station d’épuration).

Développer toute forme de valorisation (réutilisation des eaux usées traitées) : Oui, je l’avais d’ailleurs proposé en 2004. Il était possible d’éviter de dépenser 60 Millions sur les 65 Millions d’euros (coût de l’émissaire), à partir d’un recyclage des eaux en sortie de Maera afin de les recycler et les réutilisées pour l’étiage du Lez, les besoins propres à la station, les besoins de la Communes de Lattes (pour alimenter les roubines nécessaires au dessalement des terres… Elle permettait également un retour d’investissement appréciable.

Grâce à la réutilisation de l’eau, les eaux recyclées de Maera ne seraient plus envisagées comme un problème de mise au rebut mais elle permettrait de répondre à des besoins d’économie circulaire et une meilleure gestion de nos ressources en eaux souterraines.  

Gouverner c’est prévoir. Or, en dehors d’aggraver la situation en connectant des villes de la Métropole et même  des villes hors Métropole, dès alors que Montpellier Métropole avait la connaissance que cette station ne pouvait pas répondre aux besoins, pourquoi n’a-t-elle rien prévu afin de remettre à niveau cette station depuis cette prise de conscience ?

Le comble de l’indécence, c’est que l’on veut reproduire aujourd’hui ce qui a été un échec hier à partir de la rénovation de la station d’épuration de la Céreirède  de Lattes et appelée « MAERA ».

Le Président de la Métropole prévoit de nous imposer son extension avec l’objectif (déjà promis mais jamais obtenu) de « ZERO NUISANCE » en 2023 ? Le plus alarmant, c’est qu’une unité d’incinération des boues y serait associée sur ce site.

Depuis 12 ans il était possible de corriger et améliorer les problématiques de la station d’épuration MAERA et de proposer des alternatives : 

  • Etude pour compléter l’épuration en sortie de Maera, recycler et réutiliser les eaux pour l’étiage du Lez, les besoins de la station, l’industrie, les espaces verts, la recharge de la nappe phréatique si nécessaire…
  • Etude afin de permettre d’avoir une station d’épuration performante avec des villes de proximité au Nord de Montpellier avec le recyclage du phosphore contenu dans les eaux usées  et réutilisation des eaux traitées pour l’arrosage…  (économie circulaire)
  • Etude sur le choix et le lieu pour une  valorisation optimale des boues des stations de Montpellier- Métropole.

 Permettre la participation des citoyens et associations aux décisions. 

 Les avantages du recyclage et réutilisation des eaux de Maera

 Si le réchauffement climatique se confirme, les besoins d’irrigation agricole seront plus importants. Il sera donc nécessaire d’investir pour de nouvelles ressources en eau.

Dans le cadre du développement durable, le bilan environnemental et économique pourrait être le suivant :

 Bilan environnemental :

  •  Ne plus polluer la Méditerranée et lever l’hypothèque des ressources balnéaires et touristiques.
  • Permettre une réserve en eau pour l’étiage du Lez, les besoins de la station, l’industrie, les espaces verts, la nappe phréatique si nécessaire, l’agriculture…
  • La préservation de nos eaux souterraines
  • Répondre aux critères de l’économie circulaire et du développement durable.

 Bilan financier prévisionnel :

  • Valoriser l’eau qui est actuellement rejetée en mer en pure perte à la place de polluer dangereusement le milieu marin.
  • Permettre un retour sur investissements de plusieurs Millions d’euros/an. Le seul coût de l’étiage du Lez s’élève en 2017 à 2 185 878,39 euros, c’est l’eau du bas rhône qui l’alimente actuellement par BRL.

 Cette argumentation est confortée par un rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) qui a publié en mars 2009 : «Ressources en eau de l’Europe – Faire face à la pénurie d’eau et à la sécheresse ». Pour lutter contre la raréfaction de l’eau, elle insiste sur la nécessaire diminution de la demande et l’augmentation de l’efficacité de l’utilisation qui en est faite.

 La période actuelle est propice à la réflexion d’un système plus moral et plus axé sur la durabilité.

 Si Montpellier-Méditerranée6Métropole maintenait le projet de sa politique d’extension de la station d’épuration malgré tous les risques qui sont connus ou prévus et/ou annoncés à ce jour, il s’agirait, une fois encore, d’un manque d’appréciation et de vision des besoins. Cette extension serait contraire au bon sens, à la mauvaise utilisation de l’argent public et ne répondrait pas aux critères de développement durable ni à l’intérêt général.

 Tous les indicateurs pour une extension de cette station d’épuration sur ce site sont au rouge et Montpellier Méditerranée Métropole souhaite malgré tout, nous imposer son extension.

Ma contribution à cette enquête publique consistera donc, à expliquer et documenter les raisons pour lesquelles ce projet d’extension n’est pas réalisable sur le site de la Céreirède.

 Ma position pour répondre aux besoins :

Faut-il actualiser/réactualiser, moderniser la Station d’Epuration MAERA ? La réponse est : OUI.

Faut-il créer un volume de stockage supplémentaire, une extension maximale de la capacité actuelle des bassins d’orage ? La réponse est : OUI.

Faut-il améliorer et/ou supprimer le réseau UNITAIRE et les remplacer par des réseaux SEPARAFIFS, réduire les pollutions en amont et permettre une meilleure prise en compte de l’acceptabilité des eaux à traiter par MAERA ? La réponse est : OUI.

Faut-il procéder à l’extension de la capacité de la station de 470 000EH à 660 000EH (+40%) ? La réponse est : NON.

 La proposition de Montpellier Métropole n’est pas acceptable car elle ne répond à aucun besoin pour le sud de Montpellier et pénalise les besoins à venir des villes du nord de la Métropole (les besoins en eau recyclées).

Elle ne supprime pas les dysfonctionnements mais les réduits temporairement.

Elle ne supprime pas les pollutions, elle en réduit certaines provisoirement mais elle en augmente d’autres par l’aggravation des pollutions en mer.

L’éloignement et le nombre des villes connectées génèrent des dysfonctionnements techniques à la suite des problématiques d’intrusion d’eau douce et à la formation de sulfure d’hydrogène dans les réseaux, en particulier au niveau des nombreux postes de refoulement et même si des traitements existent, ils sont très onéreux. Quant à la Commune de Lattes, elle doit, une fois encore, subir toutes les contraintes des risques environnementaux avec des impacts sur notre santé.

 Il est consternant de constater que cette extension sera effectuée en zone inondable non protégée et que l’intérêt principal du recyclage et réutilisation des eaux n’est pas programmé. Par ailleurs, ce projet n’est pas compatible avec la prise en compte des effets du changement climatique (répondre aux périodes de sécheresses et de pluies intensives), au développement durable, à l’intérêt général et au bon sens.

Les pollutions permanentes par les exutoires en mer des stations d’épuration :

  • Une pollution prouvée depuis longtemps. Elle est confirmée en Juillet 2019 par les chercheurs du programme européen Jerico-Next et coordonné par l’Ifremer. 

La Mer sous traitements médicaux forcés :

https://www.socialmag.news/28/07/2019/mer-sous-medicaments/

Publié le dimanche 28 juillet 2019

 Des médicaments pour l’homme qui sont rejetés dans l’environnement marin suite à leur passage dans des stations d’épuration. Quel impact sur l’environnement ?

 Pour la première fois, les chercheurs du programme européen Jerico-Next, coordonné par l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), ont pu prouver que les déjections de l’activité humaine (médicaments, produits d’hygiène et ménagers, herbicides, etc.) sont rejetés dans l’environnement naturel par les eaux et se retrouvent dans les océans, aussi bien dans sur les zones côtières qu’au large.

 « Les polluants détectés dans l’environnement sont de plus en plus nombreux, dont les molécules pharmaceutiques, les produits d’hygiène, les plastiques et pesticides », a déclaré Cécile Miège, chimiste au centre Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, fondé en 2012) 

  • Une pollution qui trouve son origine dans les stations d’épuration :

Si le plus gros est filtré, les molécules chimiques médicamenteuses de nos déjections, elles, passent au travers des filtres et se déversent ainsi dans les cours d’eau, les mers et les sols : « Les stations d’épuration traient la matière organique, l’azote et le phosphore souvent, mais elles ne traitent pas la pollution chimique diffuse », poursuit Cécile Miège.

 Le plus souvent, ce sont les composants des antibiotiques et anti-inflammatoires, qui sont les médicaments les plus utilisés. Entre 70% et 80% des antibiotiques consommés par l’homme finissent dans les environnements naturels. « En 2000, les eaux usées étaient une source de pollution pour 50% des rivières du globe. En 2010, presque toutes les rivières du monde étaient touchées », explique Maryna Strokal, professeure à l’université de Wageninger, dans un article du Guardian. 

  • Des conséquences environnementales graves :

Tout l’écosystème est mis en danger par cette pollution moléculaire… Avec le réchauffement climatique il pourrait y avoir des « conséquences biologiques sur les écosystèmes marins » selon Laurent Roy. Une transformation chimique de l’environnement qui pourrait avoir de lourdes conséquences.

 Les poissons peuvent subir des transformations hormonales car ils sont les premiers à être exposés à ces substances chimiques. Le mérou, par exemple, est censé changer de sexe en grandissant ; cette transformation naturelle de son évolution biologique pourrait ne plus se produire à cause de cette exposition aux substances chimiques médicamenteuses. Pour les poissons d’eau douce, c’est un changement inverse qui se produit, puisqu’ils risquent de changer de sexe à cause des rejets de médicaments contraceptifs, alors qu’ils ne le devraient pas.

 Les stations d’épuration : une surprenante source de pollution par les microplastiques (Août2018) :

https://www.unenvironment.org/fr/news-and-stories/recit/les-stations-depuration-une-surprenante-source-de-pollution-par-les

 Les pollutions par les rejets en mer des STEP  (1971):

https://www.shf-lhb.org/articles/lhb/pdf/1971/08/lhb1971056.pdf

 Pays Basque 2017 : le traitement des eaux usées rejetées en mer est insuffisant.

Deux émissaires sont visés : celui de Biarritz-Milady et celui de l’Uhabia à Bidart. Voir la vidéo :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=149&v=QfNcTsRGVIo

 Effets endocriniens des contaminants en milieu marin :

Direction de l’Environnement et de l’Aménagement Littoral, Département Polluants Chimiques Effets endocriniens des contaminants en milieu marin Blandine MEUS Gilles BOCQUENÉ

https://archimer.ifremer.fr/doc/00076/18758/16328.pdf

 L’état actuel des connaissances dans le domaine de l’écotoxicologie a mis en évidence la présence de contaminants ayant la capacité de perturber la régulation des hormones endogènes des espèces aquatiques et ainsi de modifier et d’altérer les mécanismes endocriniens et la fonction de reproduction.

 Des interrogations sur des pollutions diffuses

 Une pollution permanente en mer :

  • L’étang du Prévost a été touché par une pollution Escherichia Coli et déclassé en catégorie C pour trois ans. La station d’épuration MAERA est pointée du doigt.

On peut s’interroger : Si la station MAERA est à l’origine de cette pollution, cela signifierait la mise en cause de la fiabilité du process de cette station ou du réseau ou des deux.

 A cause d’une pollution, les compagnons de Maguelone suspendent leur activité :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/herault-cause-pollution-compagnons-maguelone-suspendent-leur-activite-1647218.html

 https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/les-compagnons-de-maguelone-victiment-d-une-pollution-de-l-etang-du-prevost-1553766678

 https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/les-compagnons-de-maguelone-veulent-comprendre-1559891678

 Après l’arrêt de leur activité conchylicole les Compagnons de Maguelone veulent comprendre l’origine de la pollution de l’étang du Prévost qui a été touché par une pollution Escherichia Coli et déclassé en catégorie C pour trois ans.

On pointe du doigt la station d’épuration MAERA. Le Sous-préfet, Philippe NUCHO reconnait l’existence « d’une ou deux fuites sur la conduite de MAERA… qui ont été corrigées »

Connexion de villes hors Métropole :

Montpellier Métropole a fait connecter des villes «même hors Métropole » alors qu’elle avait la connaissance que la station MAERA n’était pas en capacité à répondre aux besoins dans des conditions acceptables. Pourquoi ?

En ayant travaillé toute ma carrière professionnelle dans le secteur privé,  si j’avais pris de telles décisions, j’aurais été immédiatement licencié.

 

Si ce projet d’extension de MAERA se réalise, la pollution dite « INVISIBLE » avec les  flux quotidiens de micropolluants tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les alkylphénols ainsi que certains résidus de médicament, métaux lourds ou pesticides en mer, la pollution sera au moins aussi importante et certainement supérieure à aujourd’hui.

Ces pollutions ne semblent  pas  gêner certains élus,  or ces rejets dans les milieux aquatiques  ont  des  conséquences  sur  l’environnement  et la santé humaine. Ils peuvent  altérer le développement et la reproduction de certaines espèces en modifiant leur équilibre hormonal avec des risques de contamination de la chaîne alimentaire. 

 Le risque Inondation

  •  Extension en zone inondable non protégée :

La Commune de Lattes centre est bâtie dans le champ d’expansion des crues du Lez et de la Lironde, elle est très urbanisée et inondable à la fois :

  •  par des débordements des cours d’eau,
  •  par la remontée de la nappe phréatique,
  • par la remontée des étangs,
  • par le ruissellement du pluvial

On peut constater :

  • La diminution, voire la suppression, des zones naturelles d’expansion des crues;
  • l’élévation du niveau des terrains en bordure du Lez ;
  • l’imperméabilisation des sols par l’importance des surfaces bâties, en particulier depuis la fin des années1980;
  • les impacts des différents ouvrages (doublement autoroute A9, Ligne LGV) ;
  • la modification ou l’absence des pratiques agricoles, avec notamment des parcelles conduisant à  l’imperméabilisation des sols ;
  • la conjonction d’une inondation en amont avec l’élévation du niveau marin et des étangs en aval ;
  • l’importance des surfaces bâties et l’aggravation des Inondations et de la vulnérabilité des biens et des personnes ;
  • les effets négatifs  suite au dérèglement climatique qui est en cours ;
  • La culture du risque qui n’est pas toujours prise en compte.

 Les études réalisées du bassin versant du Lez :

Suite au rapport de Monsieur Philippe QUEVREMONT de Inspection Générale de l’Environnement de Juillet 2006, indique la nécessité de la réalisation de travaux de protections de la ville de Lattes par le confortement des digues du Lez à 600m3/s et la création du Chenal de la Lironde pour délester une partie des eaux jusqu’à 200m3/s dès que le Lez dépasse 450m3/s (400m3/s lors de sa réalisation). Il demande par ailleurs que ses recommandations soient validées.

 L’avis de la conférence des trois points soumis par l’IGE de Septembre 2007,  permet une conclusion sur  l’estimation de la crue centennale en amont de Montpellier Lavalette à 700m3 et 900m3 au droit de l’A9.

Si ces données permettent de protéger et donner bonne conscience aux élus et services de l’Etat, il n’en demeure pas moins que ce rapport traduit une vision plutôt simplificatrice sur la réalité de l’hydrologie de ce bassin, lequel n’a pas permis à la conférence scientifique d’obtenir un résultat conclusif.

 ➔ Point 1   Estimation d’une crue centennale à l’amont de la zone urbaine :

Ce bassin est très complexe car les incertitudes des experts sont supérieures aux certitudes.

Une étude sur la contribution du karst indique qu’il peut constituer plus d’un tiers du volume de la crue et multiplier les débits de pointe par un facteur deux (source : H. Jourde, 2007)

 Les experts concluent qu’il est impossible de trancher précisément sur la valeur « fiabilisée » du débit centennal du Lez à Lavalette » mais l’estimation retenue sera de 700m3/s.

 ➔ point 2 : Les apports de la zone  urbaine de Montpellier ?

Bassin intermédiaire : Aval de Lavalette = 50 km2 entre les stations de Lavalette et Garigliano

Je constate que, là encore, les incertitudes des experts sont grandes puisque :

Ils s’accordent sur le peu d’informations disponibles sur le sujet ;

  •  ils sollicitent les services de l’agglomération (alors que l’Agglomération, après avoir amélioré la sécurisation du Lez par l’importance des travaux contre les inondations, aggrave maintenant les risques des crues par l’extension des surfaces bâties de Montpellier sud vers la mer);
  • les apports hydrologiques urbains du Verdanson sont réduits à son débit minima d’embouchure alors que le rapport de 2006 évoque un cumul possible d’une valeur supérieure au double ;
  • les apports du Verdanson  sont oubliés et sauf erreur ou omission de ma part, l’apport de la Lironde de la mer (ancien Lez antique) et d’une partie du pluvial n’est pas pris en compte;
  • le Lez se situe sur la trajectoire des mouvements violant selon MÉTÉO FRANCE. Elle indique même, qu’un épisode type septembre 2002 ou septembre 2005 sur le Gard est donc possible et probable sur l’Hérault, par simple décalage des centres d’actions des pluies ;
  • les impacts des surélévations  des terrains par la ville de Montpellier (Rimbaud, Hôtel de Région, Richter…) et les aggravations par les surfaces bâties antérieures,  en cours et à venir ne sont pas  toutes prises en compte.

 ➔ Point 3 : Comment peut-on estimer la concomitance d’événements pluvieux importants sur le bassin aval (zone urbaine) et des crues affectant le bassin amont ?

Une fois de plus, l’analyse des experts est assez contradictoire :

  • Avec l’avertissement de Météo France sur l’intensité des précipitations de type aléatoire et même probable sur ce bassin ainsi que l’importance des ruissellements;
  • De l’apport de la Lironde de la mer qui ne parait pas être comptabilisé ou peut-être sous-évalué (s’il est  cumulé avec d’autres apports);
  • Il y a conflit avec l’étude de Philippe QUEVREMONT de 2006 sur les apports de la partie aval du bassin (en fin de son rapport, en page 33 : il nous précise que « Lattes, une fois le projet de protection réalisé, ne serait protégée que jusqu’à des événements naturels d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centennale ».
  • Les accélérateurs de crues à partir des surélévations des terrains, des surfaces bâties et des surfaces   imperméabilisées ne sont pas documentés, par exemple : l’ancien stade Richter (en contrebas de la route d’environ 1,5 mètres et qui a servi partiellement de bassin de rétention lors de la crue référence de septembre 1976) est devenu un accélérateur de crues depuis la construction de la faculté des sciences  économiques au-dessus, dont le bâti dépasse la route de 80 centimètres) …

  « Les experts s’accordent à dire qu’il n’est pas possible, dans l’état actuel des connaissances du bassin à partir des études disponibles, de fournir des éléments scientifiques fiables et suffisants pour quantifier le risque de concomitance entre les deux pointes de crues (non prise en compte de la concomitance des apports du Verdanson «par seulement deux experts ?) ».

 « Dans ces conditions, la conférence scientifique  des experts de 2007 n’est pas conclusive sur le débit aval du Lez à l’A9 ».

 Informations des impacts du projet A9 ASF : En cas de crue centennale du Lez et de la Lironde, les écoulements dans le secteur de la Céreirède s’écoulent dans la plaine.

La RD 986 dans le sens Lattes/Montpellier est inondable dès la crue centennale, le terre-plein central faisant obstacle dans l’autre sens.

 Les soucis et recommandations des Préfets pour la prévention des inondations :

 En Mai 2010, au Palais des Congrès du phare de la Méditerranée à Palavas-les-Flots, Monsieur le Préfet BALLAND avait promis « d’étudier parcelle par parcelle » le territoire constructible sous l’œil très inquiet de nombreux élus. Après la tempête Xynthia à La Faute-sur-Mer, les services de l’Etat du Languedoc-Roussillon ont accepté une mission impossible : prévenir le risque localement.

Face au changement climatique et aux phénomènes extrêmes, la côte héraultaise doit se préparer.

Une étude aurait chiffré à 15 milliards d’euros le risque de la submersion marine à l’horizon 2100, si rien n’est fait en Languedoc-Roussillon.

Le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Monsieur Pierre DE BOUSQUET en 2013 a lancé un cri d’alerte lors de la conférence régionale de prévention des inondations. Il annoncera que seule une démarche radicale peut sauver la région d’une catastrophe. « Ça coûtera moins cher de reculer. Une crue centennale, c’est des milliards de ruines. On ne gagnera pas toujours contre la mer. Il vaut mieux quelques reculs stratégiques, aider à relocaliser les activités. Le coût, sinon, serait bien plus élevé que ces relocalisations. Même si c’est vrai qu’il faut pouvoir répondre à ceux qui nous demanderont de les aider à reconstruire. »

La réglementation va être durcie…

 

Nous sommes devant des risques de submersion dus à la montée des eaux par surélévation du niveau marin et des étangs lors de tempêtes. Sous l’effet du vent de la dépression atmosphérique ( avec un grand vent d’Est ) cumulé avec des pluies torrentielles, l’écoulement des cours d’eau qui seront ralentis et/ou bloqués pourraient provoquer des dégâts très importants.

Depuis plus d’un siècle, six grandes crues du Lez ont été recensées : en octobre 1891 et 1907, septembre 1933, décembre 1955, septembre 1963 et 1976.

Six nouvelles crues ont été enregistrées plus récemment, en décembre 2002 et 2003, en septembre 2005, les 29 et 30 septembre 2014, le 23 août 2015  et le 4 novembre 2015.

Conclusion sur les problématiques des inondations de Lattes :

Quelle fiabilité peut-on accorder à cette dernière étude demandée par l’IGE de 2007 puisqu’elle n’est pas conclusive ? Par ailleurs, elle ne prend pas en compte l’aval du Lez jusqu’à son exutoire à  Palavas-Les-Flots dont les risques sont concomitants avec l’élévation du niveau marin et des étangs avec une crue en amont.

Les effets aggravants du changement climatique ne paraissent pas être pris en compte non plus ?

Conformément  au rapport  de l’étude de Monsieur Philippe QUEVREMONT (p33) et les effets anthropiques suite aux conséquences des surfaces bâties, le risque d’inondation pour Lattes Centre et du quartier de la Céreirède (emplacement de MAERA), apparait comme inondable dès que le niveau d’eau du Lez sera supérieure à  une fourchette comprise entre 750 et 800m3/s. La commune de Palavas-les-Flots subirait également de graves inondations.

 MAERA se situe sur une zone inondable : Zone rouge de précaution RPC – RPD1.

Le PPRI  de Lattes du 6 Juin 2013 indique qu’il faut préserver les zones d’expansion de crue faiblement urbanisées et interdire tout projet susceptible d’aggraver le risque existant ou d’en provoquer de nouveaux.

L’implantation d’une station d’épuration ou son extension en zone inondable est interdite ou doit donc être considérée comme dérogatoire et motivée par une étude technico-économique permettant d’écarter les alternatives de construction en zone inondable.

Le maître d’ouvrage doit donc inclure dans son dossier, loi sur l’eau, un document d’analyse qui montre :

  • qu’il a effectivement recherché un site alternatif hors zone inondable, (jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas)
  • qu’il a procédé à une analyse avantages/coûts comparative des sites potentiels, (ce qui me parait non justifié et même non justifiable)
  • que son projet prend en compte l’inondabilité du site choisi, à la fois quant à l’effet des inondations sur la future installation, et quant aux effets de l’installation sur les crues (jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas).

Qualité de l’air :

  • Le quartier de la Céreirède, un site déjà très pollué par la proximité de deux autoroutes et la ligne LGV. Est-il admissible de vouloir additionner d’autres pollutions sur cette même zone ?

 Selon la Commission Européenne la ville de Montpellier est pointée doigt pour ses pollutions, elle fait partie des 14 grandes villes les plus polluées.

https://www.liberation.fr/planete/2018/05/17/qualite-de-l-air-la-commission-europeenne-poursuit-la-france-en-justice_1650709

 Cette décision n’est pas une surprise. Le 30 janvier, Karmenu Vella, le Commissaire européen chargé de l’environnement, avait reçu Nicolas Hulot et ses homologues de huit autres pays européens lors d’un sommet ministériel sur la qualité de l’air. Il leur avait accordé un dernier délai pour présenter un plan d’action pour réduire la pollution de l’air. Le ministre de la Transition écologique avait présenté le 13 avril la «feuille de route» concernant les quatorze zones critiques : Ile-de-France, Marseille, Nice, Toulon, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Valence, vallée de l’Arve, Strasbourg, Reims, Montpellier, Toulouse et la Martinique.

https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/05/17/pollution-de-l-air-bruxelles-renvoie-la-france-devant-la-cour-de-justice-de-l-union-europeenne_5300331_1652666.html

DES CHOIX CONTESTABLES SUR LES VILLES CONNECTEES

 Pourquoi  avoir connecté la Ville de CASTRIES ?

Voilà les questions posés  au Vice-président de Montpellier Métropole eau et assainissement, par courriel du 30 Juin 2016 (pas de réponse) et au Président de Montpellier  Métropole, Monsieur Philippe SAUREL,  le 6 Juillet 2017 à Lattes, le 28 Mars 2018 à l’hôtel de la Métropole, je peux même ajouter celles de la réunion présentée par la commission d’enquête publique à Lattes du 10 Juillet 2019  (elles sont toujours en attente de réponses ?).

  •  En faisant encore grossir « Maera », n’additionne-t-on pas les problèmes de gestion et les   risques techniques de cette station ?
  • N’anticipons nous pas l’aggravation quantitative des pollutions en mer ?
  • N’orientons nous pas vers des problèmes techniques en cas d’inondation puisque cette station est en zone inondable (zone rouge) et non protégée ?
  • N’orientons nous pas vers des formations de sulfure d’hydrogène (H2S) dans la canalisation au regard de la distance (environ 12kms) qui séparent Castries à Maera, surtout avec la faible pente lors de la traversée de Montpellier ? Qu’elle est l’évaluation de l’impact olfactif ?
  • N’orientons nous pas vers une maintenance coûteuse des infrastructures et canalisations ?
  • Est-ce que le principe de développement durable ou d’économie circulaire seront appliqués s’il n’y a aucun  retour sur investissements alors que la réutilisation des  eaux peut très facilement  s’appliquer et répondre à un besoin de proximité, là où le besoin existe?
  • Ne serait-il pas plus judicieux d’envisager la création d’une station d’épuration performante par secteurs géographiques stratégiques  (villes de proximité) et dont la capacité serait de 50 000 EH (avec une extension possible jusqu’à 100 000 EH, si nécessaire). Elles permettraient les meilleurs recyclages des eaux en fonction de  l’évolution des technologies. Le traitement final en complément de chaque station  serait assuré à partir d’une opération, soit industrielle ou par un procédé de  Phytoremédiation et/ou de phytorestauration (traitement à partir de jardins filtrants). L’importance  sur  le  choix  de  la  filière de  traitement qui serait préféré en fonction des critères «rapport  coût / efficacité » de chaque procédé.

 La rénovation de la station d’épuration de Castries aurait eu l’avantage majeur d’assurer une ressource complémentaire à moindre coût et une alternative pour une utilisation de proximité tout en permettant de préserver les ressources naturelles.

 Quels auraient été les avantages de cette rénovation ?

  •  Assurer une ressource fiable de proximité, disponible et indépendante des sécheresses pour l’irrigation et des usages industriels.
  • Anticiper les effets du changement climatique et l’éventuel besoin de mobiliser d’autres   ressources en eau. Eviter les coûts de développement, du transfert et de pompage par d’autres apports ou du transport de l’eau sur une longue distance.
  • Réduire ou éliminer l’utilisation des engrais chimique en irrigation.
  • Assurer des revenus complémentaires (retour sur les investissements et création d’emplois) grâce à la revente de l’eau recyclée et des produits dérivés (les  phosphates… )
  • La valorisation environnementale et foncière des terrains irrigués

Quelle est mon appréciation de ce projet :

  • un projet d’extension qui ne permet pas de répondre à toutes les corrections des problématiques de cette station ( au mieux se sera une amélioration provisoire) ;
  • une absence d’anticipation et de prévision des besoins malgré de nombreux dysfonctionnements ;
  • un choix hasardeux et  risqué de ce site pour une extension ;
  • un choix financier contestable ;
  • les odeurs (de sulfure d’hydrogène, H2S) seront  toujours présentes, ne serais-ce que par la longueur et/ou de la faible pente des canalisations des eaux usées à partir des postes de refoulement  dont le traitement et l’entretien du réseau demeure très coûteux.
  • le danger environnemental et de santé publique pour les riverains restera présent ;
  • l’absence d’étude pour un autre choix de projet en lieu et place de la seule extension de la station actuelle ;
  • le raccordement de plusieurs communes hors territoire Métropolitain, mais également celui de la  Commune de Castries avec centralisation du traitement des effluents sur un site à risques  ;
  • Moins de 400 000 équivalents habitants sont connectés à MAERA (avec cinq villes hors Métropole) pour une capacité annoncée de 470 000 EH.  Pourquoi une extension ?

Sauf erreur ou omission de ma part, aujourd’hui, moins de 30 Millions de m3 d’eau sont traitées et facturées alors que la possibilité actuelle de MAERA devrait pouvoir traiter 47 Millions de m3 soit une possibilité de progression de + 35%.

  • Le PLU de la Commune de Lattes est non compatible avec l’extension proposée par rapport à la situation géographique de MAERA ( en zone inondable) et d’autre part la partie des surfaces bâties de l’extension ne respecte pas  le coefficient d’emprise au sol (limite des 25%).

CONCLUSION

Les enjeux sont mal évalués et les objectifs ne répondent pas aux vrais besoins. L’intérêt général ne me parait pas être pris en compte,  le risque d’inondation est minimisé, les coûts sont très importants et les pollutions seront toujours présentes.

Lattes le  3 Septembre 2019

Jacky CHANTON

Jacky Chanton
Secrétaire CIDES-34

Vue aérienne



Maera : projet de modernisation, contribution EUP 1

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Info

Ouverture de l’enquête publique pour le projet d’extension de la station d’épuration MAERA du 8 Juillet au 20 Août 2019

Document pour le compte rendu en rapport avec la réunion d’information et d’échange avec le public du 10 Juillet 2019 à Lattes.

Cette Modernisation de MAERA demandée par Montpellier Métropole est une manipulation de l’information.

Lorsque l’on passe d’une capacité de 470 000 équivalents-habitants à 660 000 équivalents habitants, il s’agit bien d’une extension à laquelle on peut ajouter, rénovation et modernisation. Elle fait suite à un échec écologique, environnemental, financier et de conception de la précédente rénovation de cette station.

Depuis 12 ans il était possible de corriger et améliorer les problématiques de la station d’épuration MAERA et de proposer des alternatives.

Le Président de la Métropole prévoit de nous imposer son extension avec l’objectif (déjà promis mais jamais obtenu) de « ZERO NUISANCE » en 2023 ? Le plus alarmant, c’est qu’une unité de valorisation thermique des boues y serait associée.

Il s’agit également d’une imposture pour la démocratie participative citoyenne, au moins pour deux raisons :

La première : ce sont les non réponses à des questions posées par les habitants suite à la réunion d’information à Lattes le 6 Juillet 2017. Il en a été de même lors de la réunion de concertation demandée par des associations environnementales et le Préfet et qui a eu lieu le du 28 Mars 2018 à 15H00 (soit pendant les heures de travail afin de limiter la participation des personnes disponibles) à Hôtel de Métropole, salle Pelloutier ou de nombreuses questions posées à Lattes et au cours de la réunion sont restées sans réponse.

La seconde : C’est la période choisie pour l’enquête publique du 8 Juillet au 20 Août 2019, c’est à dire pendant les mois de vacances annuelles.

Le souhait d’extension de la station d’épuration est un constat d’échec de la conception actuelle de MAERA qui n’a jamais répondu au cahier des charges et aux besoins globaux qui étaient annoncés par Montpellier Agglomération. C’est également une mauvaise appréciation, un manque de réactualisation avec des choix qui portent interrogations afin de répondre à l’intérêt général. C’est également un manque de vision sur les besoins à venir qui ne répondent pas aux recommandations et aux critères de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse sur la station du futur. Gouverner c’est prévoir, or les investissements de 150 millions d’euros afin de rénover l’ancienne station de Montpellier située à la Céreirède à Lattes ne permet toujours pas à ce jour de répondre aux attentes des objectifs fixés en 2006.

Je constate qu’il est plus facile pour le Président de la Métropole de justifier cette demande d’extension par l’annonce d’une modernisation afin d’atténuer les contre-performances de celle-ci afin de permettre, aux yeux des habitants, de justifier le montant très onéreux (environ 120 millions d’euros) des nouveaux investissements pour cette seconde rénovation, extension et modernisation de MAERA et faire oublier une gestion globale déficiente.

Voici la présentation de l’extension-rénovation de la station d’épuration de la Céreirède à Lattes en 2006 telle qu’elle a été vendue aux habitants de l’Agglomération:

Maera, c’est une station pour le futur et un équipement en faveur du développement durable. La collecte des eaux usées, le rejet en mer et le traitement des boues, est mis en place pour protéger la santé humaine, préserver les milieux naturels notamment les cours d eau, les étangs et le littoral, et agir ainsi pour l’avenir. Un process innovant…

Ni odeur, ni bruit…
La Rolls-Royce des stations…

Sa capacité de traitement est de  470 000 équivalents-habitants avec un débit moyen de 130 000 m3/jour.
La restitution d’une eau épurée à près de 95 % et un rejet en mer des plus performants.

Les avantages de la nouvelle station et son émissaire avec l’assurance du meilleur taux d épuration possible à ce jour, la garantie de la qualité des eaux de baignade sur le littoral maritime, la réhabilitation du Lez et des étangs, la sauvegarde du milieu marin et des métiers de la pêche, le traitement des premières eaux de pluie (les plus chargées en pollution), la suppression des nuisances sonores et olfactives de proximité, une parfaite insertion du site dans l environnement, la mise en place d un système de contrôle et de surveillance permanente des installations.

En réalité MAERA n’a jamais répondu à tous les critères du contrat passé entre les élus de l’Agglomération avec les habitants de l’Agglomération puisque, sauf erreur ou omission de ma part, nous n’avons jamais obtenu la totalité des effets positifs qui étaient annoncés.

Quel est le constat :

  •  c’est une station qui n’est pas en mesure de traiter un débit moyen de 130 000 m3/jour sur une année. Elle parait donc sous-dimensionnée par rapport à ce qui était prévu et annoncé en 2006 ;
  • elle n’a pas été réactualisée au cours des années qui ont suivi son inauguration afin de mieux répondre à ses objectifs et aux besoins ;
  • des rejets en mer avec des pollutions permanentes aux micropolluants, résidus de médicament, métaux lourds ou pesticides;
  • des pollutions du Lez suite à des débordements après de fortes pluies ;
  • des nuisances olfactives qui persistent pour les riverains du site et même au-delà ;
  • une qualité dégradée du Lez notamment à l’aval de Montpellier ;
  • une dégradations de la qualité des milieux et des étangs ;
  • la connexion de 5 villes hors Agglomération, Assas, Teyran, Saint-Aunès, Carnon et Palavas, alors que les problématiques de MAERA étaient connus (en dehors de Palavas, pourquoi avoir connecté les 4 autres villes ?) ;
  • le raccordement de Castries à MAERA, alors que Montpellier Métropole avait la connaissance que cette station ne pouvait pas répondre aux besoins dans les conditions acceptables de traitement.
  • elle ne répond pas non plus aux préconisations de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (recyclage et réutilisation des eaux, économie circulaire) ni à une vision des besoins à moyen et long terme ;
  • aujourd’hui on nous impose son extension pour une capacité qui passerait de 470 000 EH (équivalents habitants) à 660 000 EH alors que moins de 400 000 EH sont connectés actuellement.

Contre toute logique afin de répondre à l’intérêt général, on veut, une fois encore, faire à Lattes ce qu’aucun Maire ne voudrait sur son territoire.

Est-ce que notre commune a la vocation de subir toutes les contraintes environnementales et d’être, encore une fois, considérée comme la poubelle de la Métropole ?

Les conséquences prévisibles de ce projet :

Ce projet d’extension, rénovation, modernisation ne peut pas se réaliser car il ne parait pas répondre pas aux contraintes en rapport avec sa situation géographique sans violer les impératifs des réglementations techniques, environnementales, de sécurité et de santé des riverains du site de MAERA à la Céreirède.

  • Sa réalisation ne permettra pas d’éliminer totalement les pollutions des rejets en mer ni ceux des débordements dans le Lez. Les conséquences environnementales des déversements à venir seront peut-être moins nombreux mais très certainement quantitativement plus importants.
  • Le raccordement de nouvelles installations ne permettent pas de maitriser les aléas relatif aux inondations. Les nuisances relatives au réseau suite à l’intrusion d’eaux parasites au niveau des postes de relevage et/ou de refoulement, en particulier lors d’une inondation et/ou de remontées de la nappe. La longueur du réseau et sa faible pente engendre la production d’H2S (sulfure d’hydrogène) avec des coûts d’entretien élevés et des odeurs pestilentielles. C’est aussi de prendre le risque d’une concentration des problématiques sur une seule station en cas de défaillances…
  •  Au niveau de l’environnement et de l’enjeu sanitaire, se sera des nuisances olfactives (H2s) qui persisteront, mais aussi l’augmentation des nuisances sonores avec une dégradation supplémentaire de la qualité de l’air. A noter que deux rapports très sévères du 3ème plan national environnement santé de 2019, qui vise à programmer et à organiser un ensemble d’actions de nature à prévenir ou à faire cesser les atteintes environnementales à la santé humaine, notamment les pollutions de l’air, de l’eau ou des sols et l’exposition des populations à des facteurs toxiques n’a eu aucun impact sanitaire positif mesurable.
  • Cette extension sera réalisé sur une zone inondable : Zone rouge de précaution RPC – RPD1 et non protégée pour une inondation inférieure à la crue centennale. Je m’appuie sur le Rapport de Philippe QUÉVREMONT (membre de l’inspection générale de l’environnement) de Juillet 2006 qui conclue « Ce projet réalisé, la ville de Lattes ne sera encore protégée que jusqu’à des événements naturels d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centennale. L’objectif à moyen terme doit être d’atteindre cette protection minimale », suivi de l’avis de la conférence scientifique des trois points soumis par l’IGE de Septembre 2007 avec un résultat des experts qui ne permet pas de conclure sur le débit aval du Lez à l’A9.

Le dérèglement climatique laisse prévoir une aggravation des risques naturels et une extension des territoires qui y sont exposés. Les dispositifs de prévention vont être renforcés. (source : information de François de RUGY du 26 03 2019 à Montpellier).

Le PPRI de Lattes du 6 Juin 2013 indique qu’il faut préserver les zones d’expansion de crue faiblement urbanisées et interdire tout projet susceptible d’aggraver le risque existant ou d’en provoquer de nouveaux.

  • L’implantation d’une station d’épuration ou son extension en zone inondable est interdite ou doit donc être considérée comme dérogatoire et motivée par une étude technico-économique permettant d’écarter les alternatives de construction en zone inondable.
    Le maître d’ouvrage doit donc inclure dans son dossier, loi sur l’eau, un document d’analyse qui montre : a) qu’il a effectivement recherché un site alternatif hors zone inondable, (jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas) – b) qu’il a procédé à une analyse avantages/coûts comparative des sites potentiels, (ce qui me parait non justifié et même non justifiable) – c) que son projet prend en compte l’inondabilité du site choisi, à la fois quant à l’effet des inondations sur la future installation, et quant aux effets de l’installation sur les crues. (jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas).
  • Rien ne permet de garantir qu’il n’y aura pas d’impacts sur les milieux aquatiques (Lez, étangs, mer…) suite aux incidences des rejets des usées traitées ou non de cette station.
  • Les impacts par les surfaces bâties et les conséquences d’un bassin d’orage lors de cette extension ne sont pas compatibles avec le risque d’inondation qui demeure déjà très important.
  • La mise en compatibilité du PLU de la Commune de Lattes parait compromis voire totalement incompatible avec la réglementation concernant l’emprise au sol et compte tenu des conséquences des inondations, de l’importance des surfaces bâties sur ce site. Le coefficient d’emprise au sol est supérieur à la limite de 25% admis pour ces parcelles. Il apparait que l’extension des surfaces supplémentaires imperméabilisées soit de l’ordre de 10 000m2.
  • Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales déterminent notamment les conditions d’une gestion des eaux, d’une prévention des risques naturels prévisibles et des pollutions et nuisances de toute nature. Les incidences prévisibles sur l’environnement des orientations découlant du projet d’aménagement et de développement durable retenu doivent être appréciés et qu’à ce titre ils définissent les objectifs relatifs à la prévention des risques.
  • Le traitement des boues apporteront des nuisances environnementales et notamment sur la dégradation de la qualité de l’air à proximité d’un milieu urbain alors que cette zone est déjà particulièrement polluée par les passages de deux autoroutes, de la ligne LGV et aggravé par le risque technologique de cette extension.
  • Ce n’est pas un projet qui répond aux critères d’intérêt général puisqu’il consiste essentiellement à réparer et rénover ce qui aurait dû subvenir aux besoins des communes connectées et dont la performance n’a jamais répondu aux cahier des charges prévu par l’Agglomération de Montpellier.
  •  La partie modernisation ne prend pas en compte le recyclage et réutilisation des eaux de MAERA. Comment parler de modernisation sans prendre en compte la REUT? Afin de garantir le débit minimum réglementaire du Lez de 650 l/s, le soutien d’étiage par l’eau du canal du Bas-Rhône a nécessité en 2017 pendant les mois de janvier à décembre, la restitution de 10 928 736 m3, pour un montant de 2 185 878,39 € HT et sans valoriser l’eau nécessaire au bon fonctionnement de la station et d’autres usages.
  • Son extension à 660 000 équivalents-habitants n’est pas acceptable et ne fait pas l’objet d’une approbation des habitants car une fois encore se sera la course à de nouvelles connexions afin d’essayer d’amortir ces investissements.
  • Ces installations, ouvrages, travaux et aménagements sont soumis à la loi sur l’eau et l’obtention d’une autorisation environnementale et l’enregistrement de l’installation classée pour l’environnement (ICPE) mais aussi l’absence d’incidences du projet au titre de Natura 2000.

Une concertation préalable avec le public a bien eu lieu mais sans pouvoir avoir toutes les réponses sur ces installations, à croire que, même le Président de 3M, Philippe SAUREL ne les avaient pas non plus.

Il est également soumis aux dispositions de la loi littoral puisque la commune de Lattes est riveraine de l’Etang du Méjan.

Tous ces sujets seront demandés pour être à l’ordre du jour lors de la réunion du Mercredi 10 Juillet 2019, 18H00 à Lattes (espace Lattara).

Lattes, le 8 juillet 2019

Jacky CHANTON
10, Rue des Vignes
34970 Lattes

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Maera : projet de modernisation, contribution EUP 2


Vue aérienne Maera

CONTRIBUTION A L’ENQUETE PUBLIQUE DE l’ACTUALISATION, EXTENSION ET MODERNISATION DE LA STATION D’EPURATION MAERA
Lattes, le 3 Septembre 2019
A l’attention de Monsieur le Président de la Commission d’enquête
Monsieur le Président,
 Comme ce n’est pas habituel, et dans le cadre de la démocratie participative citoyenne,  je remercie les membres  de la commission d’enquête publique et en particulier son Président pour avoir organisé la réunion d’information relative à la réactualisation, extension et modernisation de la station d’épuration MAERA le 10 Juillet 2019 sur la Commune de Lattes.  Elle avait pour but de présenter les aménagements de ce projet et ainsi permettre un débat « Questions / réponses » entre les services « eau et assainissement » de la Métropole et les citoyens.
Je regrette cependant que les dates  de cette enquête publique , pour un sujet aussi important, soit organisée durant la période des vacances. Toutefois je se suis gré de ce report de date au 4 Septembre 2019, même si nos associations n’auront pas pu ce concerter durant cette période.
 Les objectifs de Montpellier Métropole :

  • Limiter au maximum l’impact de Maera, en temps de pluie, sur la qualité des eaux du Lez Améliorer la cadre de vie des riverains
  •  Tendre vers zéro nuisance

 Contribuer à limiter l’empreinte sur l’environnement

  •  Faire de Maera une station à énergie positive
  •  Développer toute forme de valorisation (réutilisation partielle des eaux usées traitées)
  •  Montpellier Méditerranée Métropole s’est fixée, dans le cadre du présent projet, l’objectif d’améliorer les performances de traitement de la station.

La station Maera collecte les eaux usées de 19 communes :
14 communes de Montpellier Méditerranée Métropole
3 communes de Pays de l’Or Agglomération (Carnon, Palavas, Saint-Aunès)
2 communes de la Communauté de Communes du grand Pic Saint-Loup (Assas, teyran)
La station de traitement des eaux usées existante possède une capacité nominale de 470 000 EH pour un volume journalier admissible de 130 000 m3/j.
Quel est le constat sur le choix de l’émissaire en mer et du projet de Montpellier Méditerranée Métropole pour la réactualisation, extension et modernisation de la station d’épuration de la Céreirède ?
 Un  choix onéreux et contestable du rejet des eaux traitées à partir d’un émissaire en mer (2005) :
Onéreux : 65 Millions d’euros pour le seul émissaire en mer.
Coût global :  Le premier chiffrage avec le rejet en mer était un peu élevé, selon l’agence de l’eau, soit un montant prévu de 112,8 Millions d’euros ?  En réalité la note finale sera de 150 Millions d’euros, ce qui en fait la station la plus chère de France et certainement d’Europe pour sa capacité épuratoire en équivalents habitants.
Contestable : Cette station pollue en permanence la mer et le Lez après de forts orages jusqu’à ce jour et par voies de conséquences des effets négatifs sur la qualité des eaux des étangs et du littoral.
Voilà la présentation des performances annoncées de MAERA par Montpellier Agglomération :
Montpellier Dans l’exercice de ses compétences assainissement, la Communauté d’Agglomération de veut assurer le plus haut niveau de collecte et de traitement des eaux usées et de rejet des eaux épurées afin de protéger notre environnement naturel.
La station pourra, alors, traiter 130 000 m3 par jour (soit les effluents d’une ville de 470 000 habitants) contre 80 000 m3 aujourd’hui et offrira de nombreux avantages.
Parmi les avantages qu’offre la nouvelle station MAERA depuis le 1er trimestre 2006, on peut citer :
–        l’assurance du meilleur taux d’épuration possible à ce jour,
–      la garantie de la qualité des eaux de baignade du littoral maritime,
–      la réhabilitation du Lez et des étangs,
–      la sauvegarde du milieu marin et des métiers de la pêche,
–      le traitement des eaux de pluie,
–      la suppression sonore et olfactive de proximité,
–      une parfaite insertion du site dans l’environnement,
–      la mise en œuvre d’un système de contrôle et de surveillance permanente des
        Installations …
 Une gestion technique discutable puisqu’elle n’a jamais répondu aux objectifs qui ont été annoncés par l’Agglomération depuis sa rénovation, extension, modernisation de 2005 :
Quel est le bilan de la station « MAERA » neuf mois après son inauguration ?
Les membres du comité de suivi de cette station nous informent que les performances de dépollution à 95% annoncé par Véolia et l’Agglomération de Montpellier ne sont pas respectées … !
La capacité épuratoire de la station parait nettement sous-évaluée par rapport aux annonces des performances par l’Agglomération de Montpellier.
Elle est censée traiter un volume journalier admissible moyen de 130 000 m3/j, donc, 47 450 000m3/an.

  • Bassin d’orage avec une capacité déjà insuffisante dès 2008 :

Avec le bassin d’orage, la grande partie des eaux pluviales, hors intempéries importantes, se trouvent captées dans l’ouvrage enterré à une profondeur de 8 mètres ; elles sont ensuite dirigées pour leur assainissement jusqu’à la station d’épuration de la Communauté d’agglomération de Montpellier, MAERA.
Lors des orages exceptionnels au-delà du bassin d’orage, un chenal aval a été construit afin que les pluies dépassant la capacité du bassin aillent se déverser dans le Lez.
Intégré dans un vaste schéma d’amélioration de l’assainissement des eaux usées de la ville et des communes de l’agglomération, le bassin d’orage des Aiguerelles concilie deux objectifs : maîtriser les eaux du Lez et les risques d’inondations et préserver la qualité de l’eau. D’une envergure de 100 x 40 mètres, l’ouvrage béton est actuellement en période de mise en service. Fin 2008, sa surface sera aménagée pour devenir la partie arborée du site.

  • La qualité de conception de MAERA, selon le Journal HARMONIE d’Avril 2008 :

« Cette triple certification, obtenue pour la première fois au monde, récompense la qualité de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de cette installation dans le respect de l’environnement » selon Monsieur Georges Frêche, président de Montpellier Agglomération.
« Nous visons l’excellence à Maera ». Un équipement en faveur du développement durable…Une station pour le futur … –                La solution technique la plus performante … Selon Monsieur Antoine Frérot, Directeur général de Veolia Eau alors qu’en 2004 il vantait les mérites du recyclage et réutilisation des eaux des stations d’épuration.
Nous avons vécu une « intox médiatique » en dehors d’une véritable transparence des informations.
 Quelles sont mes interrogations après ces autosatisfactions ?
Pourquoi n’avoir pas choisi le référentiel Européen EMAS ?
L’appellation EMAS est commune aux pays et aux entreprises, est le nom du référentiel « européen de management environnemental et d’audit system », qui offre la possibilité aux entreprises de prouver leur engagement dans le domaine de l’environnement. Proche de la norme ISO 14001, la valeur ajoutée d’EMAS réside dans la portée de la communication environnementale, régulièrement actualisée et validée par un expert indépendant.
« En Allemagne, en Autriche et dans les pays scandinaves, les entreprises ont compris que communiquer sur leurs performances environnementales était un enjeu stratégique, beaucoup plus qu’en France. Pourtant ce type d’exigences devrait devenir incontournable.
DES PROJETS ONEREUX
La rénovation de station d’épuration de la Céreirède, elle sera appelée « MAERA »
Le cout excessif de la station d’épuration « MAERA » avec  quelques comparaisons (même période) :
–              La station du Nouveau Monde de Caen Mondeville, pour une Agglomération de 330 000 Equivalents-Habitants, cout : environ 65 Millions d’euros. Mise en service en 2003, ce montant englobe l’aménagement paysager des jardins filtrants.
–              La station d’épuration de San Rocco (Italie), cout : 87 Millions d’euros pour  1,2 Millions Equivalents- Habitants, elle recycle ses eaux et permet l’arrosage de 22 000 hectares (an 2004).
–              La Station d’épuration MAERA, cout : 150 Millions d’euros afin de traiter les eaux pour 470 000 Equivalents-Habitants, pas de retour sur investissements des eaux,  elle pollue en permanence la Mer, dégage des odeurs pestilentielles et pollue le Lez après de fortes pluies. La présence importante d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le réseau, dégage des odeurs pestilentielles sur le territoire de Lattes centre avec des dangers possibles pour la santé.
Pourtant lors de l’enquête publique, j’avais souhaité le recyclage des eaux sur le site du Thôt puis la réutilisation des eaux (relance officielle de cette demande en 2010), ce qui aurait permis un gain d’environ 60 Millions d’euros, gagné par la suppression de l’émissaire avec la possibilité d’un retour sur investissements de plusieurs Millions d’euros/an, la création d’emplois tout en évitant des pollutions en mer. Aucun retour de l’Agglomération de Montpellier ?
Aujourd’hui la volonté de Montpellier Métropole est l’extension de cette station : coût, 120 Millions d’euros à charge des ménages qui habitent la Métropole plus les villes hors Métropole qui sont connectées à MAERA.
Cette nouvelle extension est pourtant contraire aux objectifs fixés par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse  qui préconise le recyclage  et la réutilisation des eaux. Ils ont été annoncés par  Monsieur Laurent ROY,  Directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse lors de la journée technique du 11 Mai 2016  organisée  par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à l’Hôtel de ville Montpellier dont le thème était : « UNE 2e VIE pour les eaux usées, C’est possible ». Puis  le Colloque à Lyon du 17 octobre 2016, dont le thème était : « La station d’épuration du futur, maillon de l’économie circulaire ». (J’étais présent à ces deux journées).
L’objectif principal de la réutilisation des eaux usées est non seulement de fournir des quantités supplémentaires d’eau de bonne qualité en accélérant le cycle d’épuration naturelle de l’eau, mais également d’assurer l’équilibre de ce cycle et la protection du milieu environnant. Par définition, cette réutilisation est une action volontaire et planifiée qui vise la production des quantités complémentaires en eau pour différents usages afin de combler des déficits hydriques. La France est le mauvais élève de l’Europe et même l’un des  derniers de la classe en matière de recyclage des eaux des stations d’épuration surtout par rapport à l’Espagne ou l’Italie…
Réponses succinctes aux objectifs du Projet de Montpellier Méditerranée Métropole :
 Le projet qui est présenté consiste prioritairement à une actualisation / réactualisation de la station d’épuration de MAERA avec prise en compte d’une extension (passage d’une capacité de 470 000 EH à 660 000 EH) et enfin d’une modernisation.
 Afin de limiter au minimum l’impact de Maera, en temps de pluie, sur la qualité des eaux du Lez et améliorer le cadre de vie des riverains, c’est d’abord ne pas effectuer l’extension de Maera. C’est d’améliorer sa capacité en entrée de station et de traitement.  C’est de continuer à améliorer ou supprimer le réseau unitaire du pluvial et le remplacer par un réseau séparatif (pluvial, eaux usées). C’est de doubler, si nécessaire, la capacité des bassins d’orage de façon à permettre l’acceptabilité de prise en compte des ruissellements après des pluies intensives.
S’il est incontestable que la qualité de l’eau du Lez a presque retrouvé sa vie (en dehors des by-pass dans le Lez par temps de pluies), il n’en demeure pas moins que les habitants de la Lattes « la Céreirède » conservent un espace environnemental que personne ne souhaiterait avoir à côté de chez eux (esthétique, bruits, odeurs…). Le rejet en mer présente cependant un « avantage certain » pour éviter les pollutions du Lez puisque les pollutions vont en mer et par ailleurs, en cas de dysfonctionnements de MAERA les problèmes ne se voient pas ou pas ou pas assez tôt.
Tendre vers zéro nuisance, c’est un souhait Métropolitain, souvent exploité (le dernier date de la dernière extension / modernisation de cette station et appelée MAERA) mais qui n’a jamais été mis en application et la mission parait impossible avec le projet présenté.
Faire de Maera une station à énergie positive, oui, dans la mesure ou l’on respecte le principe de précaution, dans le cas de l’incinération des boues. Afin d’éviter les nuisances sur la santé des riverains, Il est donc impératif de transférer les boues de la station par une canalisation vers un site sans habitations sur un rayon de 500m à 1 km, ce qui laisserait la possibilité de traiter les boues de toutes les stations de la Métropole (A Marseille : le traitement des boues se trouve à 6 km de la station d’épuration).
Développer toute forme de valorisation (réutilisation des eaux usées traitées) : Oui, je l’avais d’ailleurs proposé en 2004. Il était possible d’éviter de dépenser 60 Millions sur les 65 Millions d’euros (coût de l’émissaire), à partir d’un recyclage des eaux en sortie de Maera afin de les recycler et les réutilisées pour l’étiage du Lez, les besoins propres à la station, les besoins de la Communes de Lattes (pour alimenter les roubines nécessaires au dessalement des terres… Elle permettait également un retour d’investissement appréciable.
Grâce à la réutilisation de l’eau, les eaux recyclées de Maera ne seraient plus envisagées comme un problème de mise au rebut mais elle permettrait de répondre à des besoins d’économie circulaire et une meilleure gestion de nos ressources en eaux souterraines.
Gouverner c’est prévoir, or, en dehors d’aggraver la situation en connectant des villes de la Métropole et même  des villes hors Métropole, dès alors que Montpellier Métropole avait la connaissance que cette station ne pouvait pas répondre aux besoins, pourquoi n’a-t-elle rien prévu afin de remettre à niveau cette station depuis cette prise de conscience ?
Le comble de l’indécence, c’est que l’on veut reproduire aujourd’hui ce qui a été un échec hier à partir de la rénovation de la station d’épuration de la Céreirède  de Lattes et appelée « MAERA ».
Le Président de la Métropole prévoit de nous imposer son extension avec l’objectif (déjà promis mais jamais obtenu) de « ZERO NUISANCE » en 2023 ? Le plus alarmant, c’est qu’une unité d’incinération des boues y serait associée sur ce site.
Depuis 12 ans il était possible de corriger et améliorer les problématiques de la station d’épuration MAERA et de proposer des alternatives :
– Etude pour compléter l’épuration en sortie de Maera, recycler et réutiliser les eaux pour l’étiage du Lez, les besoins de la station, l’industrie, les espaces verts, la recharge de la nappe phréatique si nécessaire…
– Etude afin de permettre d’avoir une station d’épuration performante avec des villes de proximité au Nord de Montpellier avec le recyclage du phosphore contenu dans les eaux usées  et réutilisation des eaux traitées pour l’arrosage…  (économie circulaire)
– Etude sur le choix et le lieu pour une  valorisation optimale des boues des stations de Montpellier
Métropole.
Permettre la participation des citoyens et associations aux décisions.
Les avantages du recyclage et réutilisation des eaux de Maera
 Si le réchauffement climatique se confirme, les besoins d’irrigation agricole seront plus importants. Il sera donc nécessaire d’investir pour de nouvelles ressources en eau.
Dans le cadre du développement durable, le bilan environnemental et économique pourrait être le suivant :
Bilan environnemental :

  •          Ne plus polluer la Méditerranée et lever l’hypothèque des ressources balnéaires et touristiques.
  •          Permettre une réserve en eau pour l’étiage du Lez, les besoins de la station, l’industrie, les espaces verts, la nappe phréatique si nécessaire, l’agriculture…
  •          La préservation de nos eaux souterraines
  •          Répondre aux critères de l’économie circulaire et du développement durable.

Bilan financier prévisionnel :

  •          Valoriser l’eau qui est actuellement rejetée en mer en pure perte à la place de polluer dangereusement le milieu marin.
  •          Permettre un retour sur investissements de plusieurs Millions d’euros/an. Le seul coût de l’étiage du Lez s’élève en 2017 à 2 185 878,39 euros, c’est l’eau du bas rhône qui l’alimente actuellement par BRL.

Cette argumentation est confortée par un rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) qui a publié en mars 2009 : «Ressources en eau de l’Europe – Faire face à la pénurie d’eau et à la sécheresse ». Pour lutter contre la raréfaction de l’eau, elle insiste sur la nécessaire diminution de la demande et l’augmentation de l’efficacité de l’utilisation qui en est faite.
La période actuelle est propice à la réflexion d’un système plus moral et plus axé sur la durabilité.
Si Montpellier Méditerranée Métropole maintenait le projet de sa politique d’extension de la station d’épuration malgré tous les risques qui sont connus ou prévus et/ou annoncés à ce jour, il s’agirait, une fois encore, d’un manque d’appréciation et de vision des besoins. Cette extension serait contraire au bon sens, à la mauvaise utilisation de l’argent public et ne répondrait pas aux critères de développement durable ni à l’intérêt général.
Tous les indicateurs pour une extension de cette station d’épuration sur ce site sont au rouge et Montpellier Méditerranée Métropole souhaite malgré tout, nous imposer son extension.
Ma contribution à cette enquête publique consistera donc, à expliquer et documenter les raisons pour lesquelles ce projet d’extension n’est pas réalisable sur le site de la Céreirède.
Ma position pour répondre aux besoins :
Faut-il actualiser/réactualiser, moderniser la Station d’Epuration MAERA ? La réponse est : OUI.
Faut-il créer un volume de stockage supplémentaire, une extension maximale de la capacité actuelle des bassins d’orage ? La réponse est : OUI.
Faut-il améliorer et/ou supprimer le réseau UNITAIRE et les remplacer par des réseaux SEPARAFIFS, réduire les pollutions en amont et permettre une meilleure prise en compte de l’acceptabilité des eaux à traiter par MAERA ? La réponse est : OUI.
Faut-il procéder à l’extension de la capacité de la station de 470 000EH à 660 000EH (+40%) ? La réponse est : NON.

La proposition de Montpellier Métropole n’est pas acceptable car elle ne répond à aucun besoin pour le sud de Montpellier et pénalise les besoins à venir des villes du nord de la Métropole (les besoins en eau recyclées).
Elle ne supprime pas les dysfonctionnements mais les réduits temporairement.
Elle ne supprime pas les pollutions, elle en réduit certaines provisoirement mais elle en augmente d’autres par l’aggravation des pollutions en mer.
L’éloignement et le nombre des villes connectées génèrent des dysfonctionnements techniques à la suite des problématiques d’intrusion d’eau douce et à la formation de sulfure d’hydrogène dans les réseaux, en particulier au niveau des nombreux postes de refoulement et même si des traitements existent, ils sont très onéreux. Quant à la Commune de Lattes, elle doit, une fois encore, subir toutes les contraintes des risques environnementaux avec des impacts sur notre santé.
Il est consternant de constater que cette extension sera effectuée en zone inondable non protégée et que l’intérêt principal du recyclage et réutilisation des eaux n’est pas programmé. Par ailleurs, ce projet n’est pas compatible avec la prise en compte des effets du changement climatique (répondre aux périodes de sécheresses et de pluies intensives), au développement durable, à l’intérêt général et au bon sens.
Les pollutions permanentes par les exutoires en mer des stations d’épuration :

  • Une pollution prouvée depuis longtemps. Elle est confirmée en Juillet 2019 par les chercheurs du programme européen Jerico-Next et coordonné par l’Ifremer.

 La Mer sous traitements médicaux forcés :
https://www.socialmag.news/28/07/2019/mer-sous-medicaments/
Publié le dimanche 28 juillet 2019
 Des médicaments pour l’homme qui sont rejetés dans l’environnement marin suite à leur passage dans des stations d’épuration. Quel impact sur l’environnement ?
 Pour la première fois, les chercheurs du programme européen Jerico-Next, coordonné par l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), ont pu prouver que les déjections de l’activité humaine (médicaments, produits d’hygiène et ménagers, herbicides, etc.) sont rejetés dans l’environnement naturel par les eaux et se retrouvent dans les océans, aussi bien dans sur les zones côtières qu’au large.
« Les polluants détectés dans l’environnement sont de plus en plus nombreux, dont les molécules pharmaceutiques, les produits d’hygiène, les plastiques et pesticides », a déclaré Cécile Miège, chimiste au centre Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, fondé en 2012)

  • Une pollution qui trouve son origine dans les stations d’épuration :

Si le plus gros est filtré, les molécules chimiques médicamenteuses de nos déjections, elles, passent au travers des filtres et se déversent ainsi dans les cours d’eau, les mers et les sols : « Les stations d’épuration traient la matière organique, l’azote et le phosphore souvent, mais elles ne traitent pas la pollution chimique diffuse », poursuit Cécile Miège.
Le plus souvent, ce sont les composants des antibiotiques et anti-inflammatoires, qui sont les médicaments les plus utilisés. Entre 70% et 80% des antibiotiques consommés par l’homme finissent dans les environnements naturels. « En 2000, les eaux usées étaient une source de pollution pour 50% des rivières du globe. En 2010, presque toutes les rivières du monde étaient touchées », explique Maryna Strokal, professeure à l’université de Wageninger, dans un article du Guardian.

  • Des conséquences environnementales graves :

Tout l’écosystème est mis en danger par cette pollution moléculaire… Avec le réchauffement climatique il pourrait y avoir des « conséquences biologiques sur les écosystèmes marins » selon Laurent Roy. Une transformation chimique de l’environnement qui pourrait avoir de lourdes conséquences.
Les poissons peuvent subir des transformations hormonales car ils sont les premiers à être exposés à ces substances chimiques. Le mérou, par exemple, est censé changer de sexe en grandissant ; cette transformation naturelle de son évolution biologique pourrait ne plus se produire à cause de cette exposition aux substances chimiques médicamenteuses. Pour les poissons d’eau douce, c’est un changement inverse qui se produit, puisqu’ils risquent de changer de sexe à cause des rejets de médicaments contraceptifs, alors qu’ils ne le devraient pas.
 Les stations d’épuration : une surprenante source de pollution par les microplastiques (Août2018) :
https://www.unenvironment.org/fr/news-and-stories/recit/les-stations-depuration-une-surprenante-source-de-pollution-par-les
Les pollutions par les rejets en mer des STEP  (1971):
https://www.shf-lhb.org/articles/lhb/pdf/1971/08/lhb1971056.pdf
Pays Basque 2017 : le traitement des eaux usées rejetées en mer est insuffisant.
Deux émissaires sont visés : celui de Biarritz-Milady et celui de l’Uhabia à Bidart. Voir la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=149&v=QfNcTsRGVIo
Effets endocriniens des contaminants en milieu marin :
Direction de l’Environnement et de l’Aménagement Littoral Département Polluants Chimiques Effets endocriniens des contaminants en milieu marin Blandine MEUS Gilles BOCQUENÉ
https://archimer.ifremer.fr/doc/00076/18758/16328.pdf
L’état actuel des connaissances dans le domaine de l’écotoxicologie a mis en évidence la présence de contaminants ayant la capacité de perturber la régulation des hormones endogènes des espèces aquatiques et ainsi de modifier et d’altérer les mécanismes endocriniens et la fonction de reproduction.
Des interrogations sur des pollutions diffuses
 Une pollution permanente en mer :

  • L’étang du Prévost a été touché par une pollution Escherichia Coli et déclassé en catégorie C pour trois ans. La station d’épuration MAERA est pointée du doigt.

On peut s’interroger : Si la station MAERA est à l’origine de cette pollution, cela signifierait la mise en cause de la fiabilité du process de cette station ou du réseau ou des deux.
A cause d’une pollution, les compagnons de Maguelone suspendent leur activité :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/herault-cause-pollution-compagnons-maguelone-suspendent-leur-activite-1647218.html
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/les-compagnons-de-maguelone-victiment-d-une-pollution-de-l-etang-du-prevost-1553766678
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/les-compagnons-de-maguelone-veulent-comprendre-1559891678
Après l’arrêt de leur activité conchylicole les Compagnons de Maguelone veulent comprendre l’origine de la pollution de l’étang du Prévost qui a été touché par une pollution Escherichia Coli et déclassé en catégorie C pour trois ans.
On pointe du doigt la station d’épuration MAERA. Le Sous-préfet, Philippe NUCHO reconnait l’existence « d’une ou deux fuites sur la conduite de MAERA… qui ont été corrigées »
Connexion de villes hors Métropole :
Montpellier Métropole a fait connecter des villes «même hors Métropole » alors qu’elle avait la connaissance que la station MAERA n’était pas en capacité à répondre aux besoins dans des conditions acceptables. Pourquoi ?
En ayant travaillé toute ma carrière professionnelle dans le secteur privé,  si j’avais pris de telles décisions, j’aurais été immédiatement licencié.
Si ce projet d’extension de MAERA se réalise, la pollution dite « INVISIBLE » avec les  flux quotidiens de micropolluants tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les alkylphénols ainsi que certains résidus de médicament, métaux lourds ou pesticides en mer, la pollution sera au moins aussi importante et certainement supérieure à aujourd’hui.
Ces pollutions ne semblent  pas  gêner certains élus,  or ces rejets dans les milieux aquatiques  ont  des  conséquences  sur  l’environnement  et la santé humaine. Ils peuvent  altérer le développement et la reproduction de certaines espèces en modifiant leur équilibre hormonal avec des risques de contamination de la chaîne alimentaire.
Le risque Inondation

  • Extension en zone inondable non protégée :

La Commune de Lattes centre est bâtie dans le champ d’expansion des crues du Lez et de la Lironde, elle est très urbanisée et inondable à la fois :
– par des débordements des cours d’eau,
– par la remontée de la nappe phréatique,
– par la remontée des étangs,
– par le ruissellement du pluvial

  • On peut constater :
  • La diminution, voire la suppression, des zones naturelles d’expansion des crues;
  • l’élévation du niveau des terrains en bordure du Lez ;
  • l’imperméabilisation des sols par l’importance des surfaces bâties, en particulier depuis la fin des années1980;
  • les impacts des différents ouvrages (doublement autoroute A9, Ligne LGV) ;
  • la modification ou l’absence des pratiques agricoles, avec notamment des parcelles conduisant à  l’imperméabilisation des sols ;
  • la conjonction d’une inondation en amont avec l’élévation du niveau marin et des étangs en aval ;
  • l’importance des surfaces bâties et l’aggravation des Inondations et de la vulnérabilité des biens et des personnes ;
  • les effets négatifs  suite au dérèglement climatique qui est en cours ;
  • La culture du risque qui n’est pas toujours prise en compte.
  • Les études réalisées du bassin versant du Lez :

Suite au rapport de Monsieur Philippe QUEVREMONT de Inspection Générale de l’Environnement de Juillet 2006, indique la nécessité de la réalisation de travaux de protections de la ville de Lattes par le confortement des digues du Lez à 600m3/s et la création du Chenal de la Lironde pour délester une partie des eaux jusqu’à 200m3/s dès que le Lez dépasse 450m3/s (400m3/s lors de sa réalisation). Il demande par ailleurs que ses recommandations soient validées.
L’avis de la conférence des trois points soumis par l’IGE de Septembre 2007,  permet une conclusion sur  l’estimation de la crue centennale en amont de Montpellier Lavalette à 700m3 et 900m3 au droit de l’A9.
Si ces données permettent de protéger et donner bonne conscience aux élus et services de l’Etat, il n’en demeure pas moins que ce rapport traduit une vision plutôt simplificatrice sur la réalité de l’hydrologie de ce bassin, lequel n’a pas permis à la conférence scientifique d’obtenir un résultat conclusif.
➔ Point 1   Estimation d’une crue centennale à l’amont de la zone urbaine :
Ce bassin est très complexe car les incertitudes des experts sont supérieures aux certitudes.
Une étude sur la contribution du karst indique qu’il peut constituer plus d’un tiers du volume de la crue et multiplier les débits de pointe par un facteur deux (source : H. Jourde, 2007)
Les experts concluent qu’il est impossible de trancher précisément sur la valeur « fiabilisée » du débit centennal du Lez à Lavalette» mais l’estimation retenue sera de 700m3/s.
➔ point 2 : Les apports de la zone  urbaine de Montpellier ?
Bassin intermédiaire : Aval de Lavalette = 50 km2 entre les stations de Lavalette et Garigliano
Je constate que, là encore, les incertitudes des experts sont grandes puisque :
Ils s’accordent sur le peu d’informations disponibles sur le sujet ;

  • ils sollicitent les services de l’agglomération (alors que l’Agglomération, après avoir amélioré la sécurisation du Lez par l’importance des travaux contre les inondations, aggrave maintenant les risques des crues par l’extension des surfaces bâties de Montpellier sud vers la mer);
  • les apports hydrologiques urbains du Verdanson sont réduits à son débit minima d’embouchure alors que le rapport de 2006 évoque un cumul possible d’une valeur supérieure au double ;
  • les apports du Verdanson  sont oubliés et sauf erreur ou omission de ma part, l’apport de la Lironde de la mer (ancien Lez antique) et d’une partie du pluvial n’est pas pris en compte;
  • le Lez se situe sur la trajectoire des mouvements violant selon MÉTÉO FRANCE. Elle indique même, qu’un épisode type septembre 2002 ou septembre 2005 sur le Gard est donc possible et probable sur l’Hérault, par simple décalage des centres d’actions des pluies ;
  • les impacts des surélévations  des terrains par la ville de Montpellier (Rimbaud, Hôtel de Région, Richter…) et les aggravations par les surfaces bâties antérieures,  en cours et à venir ne sont pas  toutes prises en compte.

➔ Point 3 : Comment peut-on estimer la concomitance d’événements pluvieux importants sur le bassin aval (zone urbaine) et des crues affectant le bassin amont ?
Une fois de plus, l’analyse des experts est assez contradictoire :

  • Avec l’avertissement de Météo France sur l’intensité des précipitations de type aléatoire et même probable sur ce bassin ainsi que l’importance des ruissellements;
  • De l’apport de la Lironde de la mer qui ne parait pas être comptabilisé ou peut-être sous-évalué (s’il est  cumulé avec d’autres apports);
  • Il y a conflit avec l’étude de Philippe QUEVREMONT de 2006 sur les apports de la partie aval du bassin (en fin de son rapport, en page 33 : il nous précise que «Lattes, une fois le projet de protection réalisé, ne serait protégée que jusqu’à des événements naturels d’occurrence moyenne, inférieurs à la crue centennale».
  • Les accélérateurs de crues à partir des surélévations des terrains, des surfaces bâties et des surfaces   imperméabilisées ne sont pas documentés, par exemple : l’ancien stade Richter (en contrebas de la route d’environ 1,5 mètres et qui a servi partiellement de bassin de rétention lors de la crue référence de septembre 1976) est devenu un accélérateur de crues depuis la construction de la faculté des sciences  économiques au-dessus, dont le bâti dépasse la route de 80 centimètres)…

« Les experts s’accordent à dire qu’il n’est pas possible, dans l’état actuel des connaissances du bassin à partir des études disponibles, de fournir des éléments scientifiques fiables et suffisants pour quantifier le risque de concomitance entre les deux pointes de crues (non prise en compte de la concomitance des apports du Verdanson «par seulement deux experts ?) ».
« Dans ces conditions, la conférence scientifique  des experts de 2007 n’est pas conclusive sur le débit aval du Lez à l’A9 ».
Informations des impacts du projet A9 ASF : En cas de crue centennale du Lez et de la Lironde, les écoulements dans le secteur de la Céreirède s’écoulent dans la plaine.
La RD 986 dans le sens Lattes/Montpellier est inondable dès la crue centennale, le terre-plein central faisant obstacle dans l’autre sens.
Les soucis et recommandations des Préfets pour la prévention des inondations :
En Mai 2010, au Palais des Congrès du phare de la Méditerranée à Palavas-les-Flots, Monsieur le Préfet BALLAND avait promis « d’étudier parcelle par parcelle » le territoire constructible sous l’œil très inquiet de nombreux élus. Après la tempête Xynthia à La Faute-sur-Mer, les services de l’Etat du Languedoc-Roussillon ont accepté une mission impossible : prévenir le risque localement.
Face au changement climatique et aux phénomènes extrêmes, la côte héraultaise doit se préparer.
Une étude aurait chiffré à 15 milliards d’euros le risque de la submersion marine à l’horizon 2100, si rien n’est fait en Languedoc-Roussillon.
Le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Monsieur Pierre DE FLORIAN DE BOUSQUET en 2013 a lancé un cri d’alerte lors de la conférence régionale de prévention des inondations. Il annoncera que seule une démarche radicale peut sauver la région d’une catastrophe. « Ça coûtera moins cher de reculer. Une crue centennale, c’est des milliards de ruines. On ne gagnera pas toujours contre la mer. Il vaut mieux quelques reculs stratégiques, aider à relocaliser les activités. Le coût, sinon, serait bien plus élevé que ces relocalisations. Même si c’est vrai qu’il faut pouvoir répondre à ceux qui nous demanderont de les aider à reconstruire. »
La réglementation va être durcie…
Nous sommes devant des risques de submersion dus à la montée des eaux par surélévation du niveau marin et des étangs lors de tempêtes. Sous l’effet du vent de la dépression atmosphérique ( avec un grand vent d’Est ) cumulé avec des pluies torrentielles, l’écoulement des cours d’eau qui seront ralentis et/ou bloqués pourraient provoquer des dégâts très importants.
Depuis plus d’un siècle, six grandes crues du Lez ont été recensées : en octobre 1891 et 1907, septembre 1933, décembre 1955, septembre 1963 et 1976.
Six nouvelles crues ont été enregistrées plus récemment, en décembre 2002 et 2003, en septembre 2005, les 29 et 30 septembre 2014, le 23 août 2015  et le 4 novembre 2015.
Conclusion sur les problématiques des inondations de Lattes :
Quelle fiabilité peut-on accorder à cette dernière étude demandée par l’IGE de 2007 puisqu’elle n’est pas conclusive ? Par ailleurs, elle ne prend pas en compte l’aval du Lez jusqu’à son exutoire à  Palavas-Les-Flots dont les risques sont concomitants avec l’élévation du niveau marin et des étangs avec une crue en amont.
Les effets aggravants du changement climatique ne paraissent pas être pris en compte non plus ?
Conformément  au rapport  de l’étude de Monsieur Philippe QUEVREMONT (p33) et les effets anthropiques suite aux conséquences des surfaces bâties, le risque d’inondation pour Lattes Centre et du quartier de la Céreirède (emplacement de MAERA), apparait comme inondable dès que le niveau d’eau du Lez sera supérieure à  une fourchette comprise entre 750 et 800m3/s. La commune de Palavas-les-Flots subirait également de graves inondations.
MAERA se situe sur une zone inondable : Zone rouge de précaution RPC – RPD1.
Le PPRI  de Lattes du 6 Juin 2013 indique qu’il faut préserver les zones d’expansion de crue faiblement urbanisées et interdire tout projet susceptible d’aggraver le risque existant ou d’en provoquer de nouveaux.
L’implantation d’une station d’épuration ou son extension en zone inondable est interdite ou doit donc être considérée comme dérogatoire et motivée par une étude technico-économique permettant d’écarter les alternatives de construction en zone inondable.
Le maître d’ouvrage doit donc inclure dans son dossier, loi sur l’eau, un document d’analyse qui montre :
-qu’il a effectivement recherché un site alternatif hors zone inondable, (jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas)
-qu’il a procédé à une analyse avantages/coûts comparative des sites potentiels, (ce qui me parait non justifié et même non justifiable)
-que son projet prend en compte l’inondabilité du site choisi, à la fois quant à l’effet des inondations sur la future installation, et quant aux effets de l’installation sur les crues (jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le cas).
Qualité de l’air :

  • Le quartier de la Céreirède, un site déjà très pollué par la proximité de deux autoroutes et la ligne LGV. Est-il admissible de vouloir additionner d’autres pollutions sur cette même zone ?

Selon la Commission Européenne la ville de Montpellier est pointée doigt pour ses pollutions, elle fait partie des 14 grandes villes les plus polluées.
https://www.liberation.fr/planete/2018/05/17/qualite-de-l-air-la-commission-europeenne-poursuit-la-france-en-justice_1650709
Cette décision n’est pas une surprise. Le 30 janvier, Karmenu Vella, le Commissaire européen chargé de l’environnement, avait reçu Nicolas Hulot et ses homologues de huit autres pays européens lors d’un sommet ministériel sur la qualité de l’air. Il leur avait accordé un dernier délai pour présenter un plan d’action pour réduire la pollution de l’air. Le ministre de la Transition écologique avait présenté le 13 avril la «feuille de route» concernant les quatorze zones critiques : Ile-de-France, Marseille, Nice, Toulon, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Valence, vallée de l’Arve, Strasbourg, Reims, Montpellier, Toulouse et la Martinique.
https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/05/17/pollution-de-l-air-bruxelles-renvoie-la-france-devant-la-cour-de-justice-de-l-union-europeenne_5300331_1652666.html
DES CHOIX CONTESTABLES SUR LES VILLES CONNECTEES
Pourquoi  avoir connecté la Ville de CASTRIES ?
Voilà les questions posés  au Vice-président de Montpellier Métropole eau et assainissement, par courriel du 30 Juin 2016 (pas de réponse) et au Président de Montpellier  Métropole, Monsieur Philippe SAUREL,  le 6 Juillet 2017 à Lattes, le 28 Mars 2018 à l’hôtel de la Métropole, je peux même ajouter celles de la réunion présentée par la commission d’enquête publique à Lattes du 10 Juillet 2019  (elles sont toujours en attente de réponses ?).

  • En faisant encore grossir « Maera », n’additionne-t-on pas les problèmes de gestion et les risques techniques de cette station ?
  • N’anticipons nous pas l’aggravation quantitative des pollutions en mer ?
  • N’orientons nous pas vers des problèmes techniques en cas d’inondation puisque cette station est en zone inondable (zone rouge) et non protégée ?
  • N’orientons nous pas vers des formations de sulfure d’hydrogène (H2S) dans la canalisation au regard de la distance (environ 12kms) qui
  • séparent Castries à Maera, surtout avec la faible pente lors de la traversée de Montpellier ? Qu’elle est l’évaluation de l’impact olfactif ?
  • N’orientons nous pas vers une maintenance coûteuse des infrastructures et canalisations ?
  • Est-ce que le principe de développement durable ou d’économie circulaire seront appliqués s’il n’y a aucun  retour sur investissements alors que la réutilisation des  eaux peut très facilement  s’appliquer et répondre à un besoin de proximité, là où le besoin existe?
  • Ne serait-il pas plus judicieux d’envisager la création d’une station d’épuration performante par secteurs géographiques stratégiques  (villes de proximité) et dont la capacité serait de 50 000 EH (avec une extension possible jusqu’à 100 000 EH, si nécessaire). Elles permettraient les meilleurs recyclages des eaux en fonction de  l’évolution des technologies. Le traitement final en complément de chaque station  serait assuré à partir d’une opération, soit industrielle ou par un procédé de  Phytoremédiation et/ou de phytorestauration (traitement à partir de jardins filtrants ou phyto-rémédiation).

L’importance  sur  le  choix  de  la  filière de  traitement qui serait préféré en fonction des critères «rapport  coût / efficacité » de chaque procédé.
La rénovation de la station d’épuration de Castries aurait eu l’avantage majeur d’assurer une ressource complémentaire à moindre coût et une alternative pour une utilisation de proximité tout en permettant de préserver les ressources naturelles.
Quels auraient été les avantages de cette rénovation ?

  • Assurer une ressource fiable de proximité, disponible et indépendante des sécheresses pour l’irrigation et des usages industriels.
  • Anticiper les effets du changement climatique et l’éventuel besoin de mobiliser d’autres ressources en eau. Eviter les coûts de développement, du transfert et de pompage par d’autres apports ou du transport de l’eau sur une longue distance.
  • Réduire ou éliminer l’utilisation des engrais chimique en irrigation.
  • Assurer des revenus complémentaires (retour sur les investissements et création d’emplois) grâce à la revente de l’eau recyclée et des produits dérivés (les  phosphates… )
  • La valorisation environnementale et foncière des terrains irrigués

Quelle est mon appréciation de ce projet :

  • un projet d’extension qui ne permet pas de répondre à toutes les corrections des problématiques de cette station ( au mieux se sera une amélioration provisoire) ;
  • une absence d’anticipation et de prévision des besoins malgré de nombreux dysfonctionnements ;
  • un choix hasardeux et  risqué de ce site pour une extension ;
  • un choix financier contestable ;
  • les odeurs (de sulfure d’hydrogène, H2S) seront  toujours présentes, ne serais-ce que par la longueur et/ou de la faible pente des canalisations des eaux usées à partir des postes de refoulement  dont le traitement et l’entretien du réseau demeure très coûteux.
  • le danger environnemental et de santé publique pour les riverains restera présent ;
  • l’absence d’étude pour un autre choix de projet en lieu et place de la seule extension de la station actuelle ;
  • le raccordement de plusieurs communes hors territoire Métropolitain, mais également celui de la  Commune de Castries avec centralisation du traitement des effluents sur un site à risques  ;
  • Moins de 400 000 équivalents habitants sont connectés à MAERA (avec cinq villes hors Métropole) pour une capacité annoncée de 470 000 EH.  Pourquoi une extension ?

Sauf erreur ou omission de ma part, aujourd’hui, moins de 30 Millions de m3 d’eau sont traitées et facturées alors que la possibilité actuelle de MAERA devrait pouvoir traiter 47 Millions de m3 soit une possibilité de progression de + 35%.

  • Le PLU de la Commune de Lattes est non compatible avec l’extension proposée par rapport à la situation géographique de MAERA ( en zone inondable) et d’autre part la partie des surfaces bâties de l’extension ne respecte pas  le coefficient d’emprise au sol (limite des 25%).

CONCLUSION

Les enjeux sont mal évalués et les objectifs ne répondent pas aux vrais besoins. L’intérêt général ne me parait pas être pris en compte,  le risque d’inondation est minimisé, les coûts sont très importants et les pollutions seront toujours présentes.

Lattes le  3 Septembre 2019
Jacky CHANTON

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Jacky Chanton
Secrétaire CIDES-34




Maera : Les Commissaires enquêteurs sont-ils objectifs ?

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Logo CIDES-34

Info

Nous venons d’apprendre avec stupeur que le pseudo-projet de modernisation de la station d’épuration des eaux usées de Montpellier-Méditerrannée-Métropole (véritable projet d’extension déguisé) avait reçu un avis favorable des Commissaires-Enquêteurs, en clôture de l’enquête d’utilité publique. Nous avions rencontré pourtant ces trois commissaires qui nous avaient écoutés pendant près d’une heure et avions laissé une trace écrite de nos arguments. Nous avons dénoncé un projet d’extension déguisé en projet de modernisation, critiqué le rejet en mer au large de Palavas, rejet qui pollue la Méditerrannée car les effluents sont chargés bactériologiquement, proposé des solutions alternatives basées sur l’écologie et le bon sens citoyen.

Rien n’y a fait ! Nous avons été écoutés mais pas entendus. Depuis plus de 15 ans que nous participons à des enquêtes d’utilité publiques (EUP) nous commençons à être résignés à voir nos arguments balayés vers la poubelle, à voir bafouée la démocratie participative et la démocratie de proximité par les élus des différentes collectivités territoriales, à quelques exceptions près (Le Thôt et la décharge de Fabrègues).

Madame Corinne LEPAGE, ancienne Ministre de l’Environnent nous disait, lors d’une rencontre à Montpellier, que tout le mal venait de ce que les Commissaires enquêteurs étaient rémunérés par l’entité demandeuse de l’enquête et que des commissaires qui ne rendaient pas l’avis attendu n’avaient aucune chance d’être reconduits lors d’une prochaine enquête. Doit-on s’étonner qu’ils rendent des avis ne tenant aucun compte de celui des citoyens ?

Consultez les centaines de pages d’argument destinés à vanter les mérites d’un projet anti-écologique. Cliquez sur ce lien.

Raymond GIMILIO
Docteur en sciences biologiques mention écologie
Chevalier du mérite agricole
Conseiller du CIDES34
Président de l’ODAM

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Raymond Gimilio




Montpellier-Métropole retire le projet d’extension de Maera

Un coup de thèatre ! Dans sa séance du 18 novembre 2019 (cliquez sur ce lien), un coup de théatre ! Après d’aimables échanges entre anciens compères et copains, nous avons été surpris d’apprendre que le projet de modernisation de la Station d’Epuration des Eaux Usées (STEP) « Maera » la néréide. Comment Monsieur le Président de Montpellier-Méditérrannée-Métropole (3M ou MMM) a annoncé l’arrêt de la procédure de modernisation de Maera ! Pour des motifs écologiques ! Un vif échange aigre-doux entre le Président et le Maire de Lattes.  Quel spectacle, quel cirque ! Un triste spectacle d’un maire faisant une leçon d’écologie au Président !

C’est un malentendu d’après le Président de MMM.

Les Commissaires enquêteurs ont travaillé … pour le roi de Prusse.




MMM retire le projet d’extension de Maera

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Maera : vue aérienne

Un coup de thèatre ! Dans sa séance du 18 novembre 2019 (cliquez sur ce lien), un coup de théatre ! Après d’aimables échanges entre anciens compères et copains, nous avons été surpris d’apprendre que le projet de modernisation de la Station d’Epuration des Eaux Usées (STEP) « Maera » la néréide. Comment Monsieur le Président de Montpellier-Méditérrannée-Métropole (3M ou MMM) a annoncé l’arrêt de la procédure de modernisation de Maera ! Pour des motifs écologiques ! Un vif échange aigre-doux entre le Président et le Maire de Lattes.  Quel spectacle, quel cirque ! Un triste spectacle d’un maire faisant une leçon d’écologie au Président !

C’est un malentendu d’après le Président de MMM. 

Les Commissaires enquêteurs ont travaillé … pour le roi de Prusse.

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le webmestre




Le projet de modernisation de la station MAERA reçoit avis favorable

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Logo CIDES-34

Info

Lattes le 15 novembre 2019 

Bien que convaincus que cette enquête publique serait validée, comme toutes les précédentes d’ailleurs, c’est avec une énorme désillusion que nous portons à votre connaissance  les  CONCLUSIONS MOTIVEES DE LA COMMISSION D’ENQUETE MAERA

La commission d’enquête émet, à l’unanimité de ses membres, un « AVİS FAVORABLE » à la déclaration de projet emportant la mise en compatibilité du PLU de la commune de Lattes présentée par Montpellier Méditerranée Métropole, dans le cadre du projet de modernisation de la station de traitement des eaux usées Maera.

http://www.herault.gouv.fr/Publications/Consultation-du-public/Enquetes-publiques2/Dossier-modernisation-station-de-traitement-des-eaux-usees-MAERA-a-LATTES-Montpellier-Mediterranee-Metropole/Rapport-et-conclusions-motivees-de-la-commission-d-enquete-MAERA

Le manque de vision à moyen et long terme de 3M est déconcertante, tout comme la gestion de la décharge du Thôt, de l’usine Mécanique Amétyst, la première rénovation  et d’extension de Maera, le doublement de l’A9…  Encore une fois ce sont les citoyens qui en supportent et en supporteront les conséquences environnementales et financières.

Je ne trouve toujours pas les réponses objectives et réelles à mes questions. Je n’ai encore eu le temps d’en faire une analyse globale.

Je confirme que les enjeux sont mal évalués et les objectifs ne répondent pas aux vrais besoins. L’intérêt général n’est pas pris en compte,  le risque d’inondation est minimisé, les coûts sont très importants et les pollutions seront toujours présentes.

Faut-il remettre en cause l’indépendance du commissaire enquêteur ?  Personnellement je dis OUI.

J’ai d’ailleurs informé les commissaires enquêteurs en présence du Maire de Lattes que cette enquête publique serait validée comme toutes les précédentes.

Pour information :

https://www.actu-environnement.com/ae/news/radiation-commissaire-enqueteur-debat-fonctionnement-enquetes-publiques-32775.php4

Jacky CHANTON

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Jacky Chanton
Secrétaire CIDES-34




Saint-Jean-de-Libron et le PRPGD

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PRPGD avis

Nous apprenons par le PRPGD de l’Occitanie que St Jean-de-Libron est un des sites d’ISDND retenus pour exploitation. Une horreur quand on sait comment fonctionne cet ISDND qu’acune mise en demeure du Préfet et de la DREAL réunis n’a pu obliger à cesser de puer et de dégazer du CH4, du CO2 et du H2S. Les associations locales ont fait chufa devant les tribunaux (ont-ils été mal orientés et mal conseillés ?). Le mille-feuilles de la loi NOTRE ferait-il que personne n’est responsable ? Le défunt CID34 s’est battu, bec et ongles, sans succès !

L’admnistration préfectorale semble avoir baissé pavillon : il y a pourtant un sous-Préfet à Béziers ? Connait-il ce site ? Y est-il allé ? Faut-il déranger monsieur le Péfet de Région ?

Nous en appelons aux dirigeants des associations locales. L’union fait la force dit-on ? Après le fiasco du CID34 face à l’enjeu du PRPGD, le CIIDES34, collectif d’associations déclaré, fort de ses huit associations membres et de son petit budget est prêt à vous accueillir. Les déclarations du registre dématérialisé ont disparu du paysage audio-visuel, nous avons pu en sauver une vingtaine et les publier sur notre forum. Saint-Jean-de-Libron rayonne les messages de cinq de ses riverains mécontents.

A bon entendeur, salut.

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le webmestre