La loi s’applique à Monrpellier-Métropole

Info

M. Saurel et son administration jugée omnipotente ont dû s’incliner devant la loi républicaine. Mauvaise pioche pour notre despote métropolitain.

 Trois associations, reconnues pour la défense de l’environnement et où l’ODAM est représenté par deux de ses membres, ont obtenu, à l’arraché, l’application des priorités du Ministère de la Transition Ecologique et solidaire. Ce sont France-Nature-Environnement (Simon Popy), CIDES34 (Jacky Chanton), Eau Secours34 (Thierry Uso) et Attac Montpellier (Jean-Claude Favier). L’ODAM, à travers son adhésion comme fondateur du CIDES34 est partie prenante dans cette demande faite par lettre à Monsieur le Préfet le 23 décembre 2017, mettant en cause la compétence de la commission de suivi de site « élargie » qui « nous semble ne pas répondre au besoin de consultation en amont exprimé tant par les associations locales absentes de ce comité que des riverains et habitants des communes ».

Monsieur le Préfet répond le 2 janvier 2018 par une décision visant l’article l121-19 3e sur le droit d’initiative exercé par le courrier du 23 décembre 2017 reçu le 27 décembre 2017. Cette décision impose à Montpellier-Métropole « une concertation préalable au titre de l’article L121-16 et R121-19 et suivants du code de l’environnement. Merci Monsieur le Préfet. Cette concertation « pour la modernisation » (et non pour l’extension) aura lieu le 29 mars 2019 à 15h en l’Hôtel de région. Pourtant, M. Saurel dans MMag n° 36 de mars 2018 p. 4 annonçait la concertation pour l’« extension de Maera ». Qui a mangé son chapeau ? Qui se voit appliquer la démocratie de proximité et participative ? Qui s’incline devant le Commissariat général au développement durable ? Qui a cédé devant le Préfet appuyé sur la loi de ratification de l’ordonnance d’août 2016 promulguée le 2 mars 2018 ? Cette loi facilité le recours au droit d’initiative citoyenne crée par l’ordonnance de 2016. La population pourra désormais demander l’organisation d’une concertation pour des projets bénéficiant d’un financement ou de subventions publiques dès que ceux-ci dépassent 6 millions d’€uros.

Oui, mais, il y a un hic ! Montpellier-Métropole a dissimulé dans son projet de modernisation une extension des branchements à cinq communes hors-métropole. On veut nous faire avaler cette couleuvre ?

 

 

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le webmestre




L’usine Amétyst a dix ans

L’USINE DE TRI MECANIQUE METHANISATION « AMETYST » A 10 ANS
« soit DIX ANS DE TROP »

La gestion des déchets est un dossier accablant pour les Collectivités locales, ce sont des promesses non tenues, un échec  technique, environnemental et financier, dangereux pour la santé des habitants et des personnels des entreprises de proximité. 

Aujourd’hui les citoyens  en ont assez de la politique catastrophique  et de toutes les contre-performances depuis plus de 50 ans sur la gestion de nos déchets par Montpellier/District/Agglomération/Métropole.

Est-ce un problème  d’une incompétence  chronique, de mauvaise foi persistante  ou bien les deux ?

Faut-il y voir aussi une mauvaise connaissance des dossiers environnementaux par les élus des oppositions qui ne prennent pas suffisamment en compte ces problématiques ?

 

Recycler 50 % des déchets ménagers d’ici à 2020 :  L’ objectif  fixé par l’Union européenne en 2008  semble, aujourd’hui,  totalement hors de portée  pour  la France (mauvais élève de l’Europe) et de la Métropole de Montpellier (mauvais élève de la France).

Par ailleurs, le Programme National de Prévention des Déchets 2014 – 2020 se mobilise pour contribuer à atteindre les nouveaux objectifs de la politique Déchets fixés par la LTECV (Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte, LOI n° 2015-992 du 17 août 2015) , et notamment la réduction de la production de déchets, en particulier la baisse de 10% de la production de déchets ménagers et assimilés par habitant de 2010 à 2020, réduire de 50 % les déchets admis en installations de stockage  à 2025, porter à 65 % les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique en 2025, recycler 70 % des déchets du BTP en 2020.

Des coûts qui explosent pour les consommateurs  avec une fiscalité , TEOM (Taxe d’enlèvement des Ordures Ménagères) la plus injuste de toutes les Taxes. Toutes ces déficiences coûtent de plus en plus cher aux foyers françaisCes derniers ont vu leur facturation pour le traitement de leurs déchets (sous forme de taxes notamment et indirectement sur les prix des produits soumis à la REP ( responsabilité élargie du producteur ) ont considérablement augmenter, passant de 5,25 à 6,5 milliards d’euros par an entre 2008 et 2012.

A noter également la dégradation et la réduction des services de la collectes des déchets et la suppression de la collecte des produits verts (ramassage des végétaux).

Après 40 années de démocratie citoyenne bafouée (aucune écoute par les élus), quel est le bilan aujourd’hui ?

1965 – 2008, c’est 43 ans d’une décharge du THÔT (Lattes) avec sa gestion catastrophique et irresponsable.

juillet 2008 à juillet 2018, c’est 10 ans  avec une usine très onéreuse, polluante, surdimensionnée, implantée par erreur de jugement en zone d’habitations. Elle a été imposée par l’agglomération contre l’avis des riverains et des associations environnementales avec des résultats d’exploitation non conformes aux objectifs annoncés et une situation financière calamiteuse. Malgré ces connaissances Montpellier Métropole signe une DSP(délégation de service public) de 150 millions d’euros pour 10 ans au bénéfice du délégataire (citoyens à vos portefeuilles…).  on constate par ailleurs que la métropole est incapable de gérer et traiter ses propres déchets sur notre territoire  avec une usine « AMETYST » qui n’est pas une alternative à l’enfouissement ni à l’incinération. Après une saturation prématurée et polluante de l’installation de stockage des déchets non dangereux à CASTRIES, elle exporte une partie de ses déchets, soit 48 000 tonnes en 2015 hors du Département de l’Hérault, vers le Gard, l’AUDE, les Bouches du Rhône. Les refus incinérables (Lunel-Viel) sont adressés à l’unité d’incinération de CALCE (66).

Les différents rapports de la cour des comptes confirment  toutes nos observations et revendications sur des points très importants des problématiques d’AMETYST, à savoir :

  1. « Un dérapage financier » sur le coût de construction et les différents travaux d’amélioration..
  2. Environnement dégradé  et dangereux pour la santé des riverains de Garosud.
  3. Des soupçons à  l’octroi d’un avantage injustifié de l’exploitant par l’agglomération de Montpellier ?
  4. Une opacité financière récurrente sur les rémunérations du délégataire par l’agglomération et la Métropole ?
  5. Son procédé de fonctionnement (ajout de fermentescibles  et/ou de produits verts) qui  n’est pas  conforme  avec le  code  de  l’environnement  (l’article d.543-226-1). Un procédé  industriel  qui ne  respecte pas  la  norme environnementale  qui interdit,  depuis le 1er juillet 2016,  de  mélanger  des  biodéchets  triés  par  leur producteur  ou  détenteur  avec d’autres  déchets  n’ayant  pas fait l’objet  d’un même tri.

Coût de gestion et de traitement des déchets en 2016 :

636 Millions d’euros, c’est Le résultat cumulé des recettes de fonctionnement et d’investissement en 2016.

73,8 Millions d’euros afin d’assurer la collecte, le transport et le traitement des déchets pour 31 Communes comprenant 426 526 habitants.

 On ne nous dit pas tout : Le saviez-vous ?

Alors que la loi l’interdit, la Métropole de Montpellier a encaissé 1,5 Million d’euros (part de recettes indus) sur le montant encaissé de notre TEOM pour l’année 2016…(source : journal Capital juin 2018)

La création d’un système zéro gaspillage, zéro déchet coûte moins cher :

En triant les déchets organiques d’un côté, les recyclables de l’autre et les autres déchets ensuite, vous pouvez tout d’abord réaliser des économies en adaptant la collecte : les premiers doivent être ramassés régulièrement, mais les autres, qui sont « secs », ne pourrissent pas, ne sentent donc pas et peuvent être ramassés moins souvent. Il faut pour cela mettre en place des mesures d’incitation pour les habitants : plus vous jetez, plus vous payez, et donc plus vous recyclez, moins vous payez.

 San Fransisco (850 000 habitants) atteint 80% de recyclage de ses déchets et vise le 100% pour 2020… Milan (1,4 Millions d’habitants) suit le pas…

L’Allemagne est en tête de l’Europe pour son Taux de recyclage des déchets ménagers (et assimilés) avec 66,1%, la France avec 39,5% se classe 14ième (Source : Ademe, année 2015).

Que fait Montpellier Métropole pour la réduction et le traitement de ses déchets ?

 

Les retours d’expériences des usines de TRI MECANO-BIOLOGIQUES en France et en Europe sont tous négatifs et/ou stoppés. Il est donc urgent de demander la fermeture du procédé de tri mécano-biologique de l’usine AMETYST de Montpellier Métropole et rendre obligatoire le tri à la source (avec un accompagnement aux gestes de tri citoyen et le mode d’emploi) et de traiter séparément tous les fermentescibles et produits verts .

 Lattes le 9 Juillet 2018

Jacky CHANTON
Secrétaire du CIDES-34
( Collectif Inter-associations citoyennes des Déchets, de l’Environnement et de la Santé )

 




Dix ans et plus de fausses solutions


A Montpellier la surdouée
Il faut trier à la source ! Comment faut-il vous le dire ? ! 
Le TMB (Traitement mécanique et biologique) n’est pas la solution ! Il faut nous expliquer pourquoi la décharge de Castries (oui, l’Installation de stockage de déchets non-dangereux ou ISDND) fermente et dégage de lourdes odeurs méphitiques d’hydrogène sulfuré (H2S et autres mercaptans) ?
Le 5 mai 2018, depuis la position située en haut de la colline sans nom qui domine au nord-est la dent creuse de la carrière GSM, les manifestants ont pu nettement profiter des émanations d’hydrogène sulfuré ! C’est la preuve d’une escroquerie manifeste qui veut nous faire croire que ce sont des déchets ultimes qui sont là ! Nous disons non : ce sont des déchets insuffisamment traités, censés avoir été « stabilisés » dans l’usine de TMB Amétyst et qui ne devraient plus fermenter ! Comme dirait ce vieux Galilée, «et pourtant ils fermentent !». Pourquoi ?

1 – Le tri à la source

Le tri à la source consiste à séparer, dès la cuisine du citoyen-citoyenne, les déchets organiques fermentescibles (restes de repas, épluchures, …) et à les mettre dans des conteneurs appropriés où ils vont rapidement de dessécher et perdre les 75 à 80% d’humidité afin de les empêcher de fermenter et d’attirer insectes et rats. Laisser les déchets biologiques (organiques) fermenter avec les bouteilles plastiques, des piles, des métaux, … produit des réactions chimiques qui altèrent des composants qui perdent tout intérêt de recyclage-récupération. Par exemple, les piles éclatent et laissent échapper des jus toxiques riches et métaux lourds et liquides dangereux. Les mettre de côté les préserve jusque chez le récupérateur-recycleur de métaux.

1.1 – Collecte des biodéchets : compostainer

Les bio-déchets (biologiques-organiques) triés et séparés à la source doivent être traités rapidement. Soumis au traitement biologique (compostage ou méthanisation) ils donnent un compost de qualité. Un inconvénient : la collecte des bio-déchets ! Selon les gourous de la Direction de la Prévention et de la Gestion des Déchets, le compostainer serait impropre à cet usage ! GROSSE ERREUR ! C’est justement le conteneur approprié qui permet la dessication des bio-déchets par aération, qui les mets à l’abri des insectes et des rongeurs (rats !). Un compostainer peut desservir une dizaine de villas ou un immeuble ! La solution dite «Le Tube» est dangereuse car les déchets y fermentent, méthanisent spontanément avec des risques d’explosion et d’incendie.

1.2 – Traitement biologique (Fraction fermentescible des OM)

Le traitement biologique comporte deux solutions alternatives :

  • le compostage qui ne donne que du compost,
  • la méthanisation de bio-déchets purs qui donne du compost et du biogaz avec un excellent rendement.

La méthanisation est pratiquée ainsi en Suisse et a été donnée en exemple il y a 14 ans telle que pratiquée par Kompogaz AG®. Or ce n’est pas ce qui est pratiqué à Montpellier. Pourtant, cette solution donne un biogaz qui ne nécessite qu’une désulfuration (élimination de l’hydrogène sulfuré) et éventuellement une élimination des composés volatils de silice (COVSi). Ces composés proviennent des lingettes et déchets de silicones éventuellement présents dans les biodéchets.

1.3 – Le recyclage du reste

Le reste des déchets domestiques (ou autres) est soumis au recyclage. C’est le domaine de la poubelle à couvercle jaune (ou des sacs jaunes : c’est nouveau, ça vient de sortir), domaine de l’usine (ou du centre) «DEMETER». Le centre DEMETER de Montpellier aurait dû être multiplié par dix ! Cartons, papiers, plastiques, tut est bon et le tri qui s’y pratique donne des emplois et produit des revenus tirés de la vente des produits secondaires ainsi récupérés.
Or, c’est un domaine qui a été négligé par MMM et ses prédécesseurs. Or, depuis une quinzaine d’années, les gourous se sont très peu agité les neurones et ont mal conseillé leurs décideurs politiques.

2 – Le traitement mécano-biologique (TMB)

Le traitement mécano-biologique (TMB) est un processus industriel destiné, à l’origine, à éviter un nouvel incinérateur  à Montpellier qui avait dû fermer la décharge de Lattes-Pérols ou «Le Thôt». Cinquante ans d’erreurs, où d’une décharge qui ne devait pas dépasser 7 m de haut, on est passé à une colline artificielle de 30 m de haut et de 3 km de longueur. (52 hectares au sol).

2.1 – Confusion et enfumage

Le tri mécanique : voilà la solution trouvée pour l’absence de volonté politique de mise en place du tri citoyen à la source et à la collecte séparative des déchets ménagers, en substitution d’un projet d’incinérateur. On enfourne du tout-venant, des ordures ménagères mélangées qui ont bien mariné et fermenté ensemble et la merveilleuse mécanique va tout séparer. Une question : qui a trouvé une machine capable de séparer des oeufs battus pour séparer les blancs des jaunes ? Les industriels ont le culot de prétendre séparer des ordures ménagères mélangées et ayant co-fermenté ! Ils appellent celà «Tri mécano-biologique», nous appelrons cela, provisoirement, traitement mécano-biologique ! (il n’a rien de biologique !).

2.2 – Traitement mécanobiologique

A coup de tables vibrantes, de tambours électro-balistiques ou magnétiques, de bio-réacteurs-stabilisateurs on arrive à séparer de la matière biologique impure (FFOM) contenant des débris de verre, de métal, de plastiques, … Ce magma infâme est soumis à la méthanisation dans des méthaniseurs.
Ce traitement est la méthanisation, c’est à dire la fermentation anaérobie dans les méthaniseurs Kompogas AG® à palettes mécaniques. Le rendement est catastrophiquement mauvais en bio-gaz et le digestat qui sort des méthaniseurs est mis à composter.
Un tel compost est coûteux et une partie de ce compost grossier part vers … une ISDND (une Installation de stockage de déchets non-dangereux) en fait une décharge ce catégorie III.

2.3 – Un biogaz impropre aux moteurs thermiques

Du fait des résidus plastiques méthanisés dont un nombre important de silicones, le biogaz est riche en composés organiques volatils (COV) et particulièrement en composés organiques volatils de silice (COVSi). Lorsque les COVSi brûlent dans un moteur thermique (un moteur de co-génération entraînant des alternateurs électriques), le gaz se transforme en poudre de silice qui se mélange à l’huile de lubrification, entraînant une usure rapide et prématurée du moteur par cette pâte à roder !
Si le biogaz n’est pas épuré des COVSi, il est impropre à tout moteur. Pourtant, on nous avait promis que les autobus de Montpellier (TAM) rouleraient au gaz d’Amétyst ! Il sont au gaz mais au GNV (gaz naturel de ville !) Encore un mensonge : les exploitants des parcs de transport ne veulent pas entendre parler de bio-gaz dans les moteurs de leurs autobus (Montpellier, Amiens, …) L’épuration des COVSi est une opération coûteuse, chère et risquée !

3 – Les autres traitements des déchets

3.1 – L’incinération des déchets

L’incinération est présentée comme le feu purificateur, le magicien qui fait disparaître les déchets et fabrique de la chaleur ! Or, l’incinérateur fabrique aussi une pollution invisible (une décharge atmosphérique de gaz, de composés gazeux toxiques où dominent les dioxines et autres …), produisant des résidus solides et toxiques, les mâchefers ! Nous n’insisterons pas ! Le traitement des mâchefers est un vrai casse-têtes.

3.2 – Les ISDND ou décharges de catégorie III

Nous voici rendus à Castries Carrière GSM ! Un site fourre tout qui ne devait pas fermenter mais qui fermente. Pourquoi ces mauvaise odeurs ? Parce que le passage des déchets dans Amétyst est accéléré et les déchets dits ultimes n’ont pas fini de fermenter ! Le traitement vraiment adéquat est coûteux et ON a inventé la décharge méthaniseur !

Pour le CA de l’ODAM
Pour les Riverains de GAROSUD
Pour le CA du CIDES34
Jacky CHANTON
vP ODAM, secrétaire CIDES, membre des Riverains de Garosud