San-Francisco donne des leçons à Montpellier

Si tu ne vas pas à San Francisco, San Francisco viendra à toi ! Nous paraphrasons la célèbre tirade de Lagardère dans « le Bossu » de Paul Fèval. C’est ce qui arrive à Montpellier et à Montpellier-Métropole. La ville de San Francisco est venue à Montpellier ou tout au moins, a envoyé à la Foire de Montpellier une importante délégation qui est hébergée dans un stand magnifique dans le Hall B1. On y découvre le « californian way of life » avec une évocation historique à ne pas manquer sur les racines de cette ville et de sa région où on découvrit naguére de l’or !

Nous savions à l’ODAM depuis plusieurs années que la commune de San Francisco pratiquait le tri des déchets à la source tandis qu’en Europe, en France et plus particulièrement à Montpellier, on préfère tout ramasser ensemble et confier à des machines le soin de séparer mécaniquement les éléments de la gigantesque omelette où se mêlent les déchets organiques (restes de repas et épluchures, …), les matières plastiques et autres déchets solides (métaux, piles, …). Ce système industriel est le tri-mécano-biologique (TMB).

Cela peut sembler une bonne idée, mais c’est une mauvaise solution. La qualité du recyclage et du compost est très mauvaise, car tout est mélangé, sali par la nourriture et vice-versa.

En 2002, la ville de San Francisco s’est engagée à atteindre l’objectif « zéro déchet » envoyé en décharge ou en incinérateur.

Voici les principaux articles de presse que nous recommandons , pour en savoir plus :

Nous aurions aimé qu’à côté du folklore du Far-West, d’Alcatraz et autres amusements, figure un stand expliquant comment cette ville trie et recycle en allant vers le « zéro déchet zéro gaspillage ». Il est clair que le TMB Amétyst nous a coûté cher et que la volonté politique de notre Maire et Président de MMM est inexistante. Le concept appliqué à San Francisco est jugé par ceux qui le conseillent comme « ne servant à rien ! ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Le Monde Planète

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Communiqué de presse : San Franciso peut donner des leçons

San-Francisco City Hall

à qui de droit, organe de présse

Monsieur le rédacteur, Madame la rédactrice en chef,

Cette année la foire internationale de Montpellier nous invite à venir goûter au mode de vie Californien de San Francisco, nous  garantissant dépaysement et surprises.

Les bonnes surprises ne manquent pas en effet dans le domaine de la collecte et du traitement des déchets de la ville de San Francisco. Il est certain que nos élus préféreraient mettre en exergue le folklore du far West.

Notre combat pour un traitement écologique des déchets protégeant l’environnement et la santé s’illustre de manière exemplaire dans cette métropole Californienne.

Alors que San Francisco, exemple mondial, valorise 80% de ses déchets, Montpellier métropole en queue de peloton, en valorise moins de 20%.  Des sommes colossales sont  pourtant engagées dans son usine Amétyst, sa décharge de Castries, son incinérateur de Lunel et son exportation massive de déchets que l’on va enfouir et brûler ailleurs.

San Francisco n’a besoin de rien de  tout cela.

Le courage politique a suffi à cette ville de tous les combats d’avant-garde pour s’orienter vers un objectif zéro déchet en 2020. Ayant déjà suscité l’admiration dans les années 80 par sa mobilisation citoyenne contre le fléau du sida, elle nous interpelle aujourd’hui en nous montrant le chemin vers un traitement vertueux, économique et écologique de nos ordures.

Loin de l’engagement des élus Californiens, ceux de notre métropole ont confié  aux industriels le soin de gérer cette problématique cruciale.

A qui profite la ruée vers l’or des ordures à Montpellier ? Pourquoi tant de pollution, de gâchis alors que la solution est là, sous nos yeux, grandeur nature ? Il n’y a que nos élus pour nous dire que s’est impossible.

UNE USINE HORS LA LOI

L’usine Amétyst mélange les bio-déchets triés par les citoyens ainsi que les déchets  verts de Grammont, aux ordures ménagères  de la poubelle grise. Ceci en infraction avec l’article D. 543-226-1  du 1er juillet 2016 du code de l’environnement. Le  compost produit ne mérite pas son nom.

San Francisco produit un compost bio sans usine.

Dans cette  ville pionnière, la visite incontournable n’est plus le Golden Gate ou la prison d’Alcatraz mais le Pier 96, le plus grand centre de recyclage de la planète.

La question que pose la responsable de l’environnement à la ville de San Francisco est : « Croyez-vous qu’une décharge ou un incinérateur engendre de la richesse ? »  Rappelons qu’Amétyst envoie plus de 80% des déchets qu’elle traite en décharge ou en incinération.

San Francisco a créé 178 emplois dans le recyclage, biens rémunérés, réservés aux habitants des quartiers défavorisés.

Une leçon pour nos élus.

Un exemple.

Pour le Collectif Inter-associations citoyennes des Déchets de l’Environnement et de la Santé de l’Hérault (CIDES 34).

François Vasquez, Porte-parole


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